Francis Huster : "Sur scène, j'ai l'impression de servir à quelque chose"
Fils d’une couturière et d’un directeur commercial, Francis Huster a découvert la comédie grâce à sa grand-mère qu’il l’emmenait en cachette au cinéma. A quinze ans, il s’inscrit au Conservatoire municipal, puis au Cours Florent et enfin au Conservatoire national supérieur d’art dramatique où il décroche les trois premiers prix. En 1971, il rentre à la Comédie Française où il restera dix ans. Mais le cinéma repère très vite ce garçon aux grands yeux bleus, à l'air romantqiue et au phrasé un peu particulier. Il tourne en 1970 son premier film, « La faute de l’abbé Mouret » de Georges Granju. En parallèle au Français, il tourne beaucoup pour le cinéma, plus de 13 films en l’espace de dix ans avec des réalisateurs comme Lelouch, Nina Companez mais aussi Zulawski qui lui offre un rôle très fort dans « La femme publique » en 1981.
Cette année là, il quitte la Comédie Française mais sa carrière se poursuit sur le grand écran, devant la scène aussi. Dans les années 80, il monte la Cie Francis Huster où il révèle de jeunes talents ; il met aussi en scène des pièces (pas loin d’une trentaine). La carrière de Francis Huster est protéiforme, le comédien ne dénigrant aucun support, à commencer par la télévision. Les Dames de la côte, Terre Indigo, Commandant Nerval, Zodiaque, Le grand patron, Le Juge, Jean Moulin... Séries tél ou téléfilms, il fait partie des visages récurrents du petit écran.
Les trois pièces où Francis Huster est à l'affiche :
Au Théâtre Rive Gauche, Francis Huster alterne les rôles dans deux pièces différentes. Il est un prêtre irlandais, alcoolique et humaniste dans « L’affrontement », une pièce de Bill Davis, mise en scène par Steve Suissa, dans laquelle il donne la réplique à Davy Sardou, jeune séminariste idéaliste. Puis il quitte l’habit religieux pour enfiler une perruque de cheveux blancs ébouriffés, pour se mettre dans la peau d’Einstein et donner la réplique à Jean-Claude Dreyfus. Signée Eric Emmanuel Schmitt, « La Trahison d’Einstein » met en scène la rencontre entre Albert Einstein et un vagabond en rupture avec la société à qui le physicien de génie va confier ses doutes sur les conséquences dramatiques de ses découvertes liée à l’atome.
« Love Letters », une pièce de A. R. Gurney, mise en scène par Laurent Lavigne, au Théâtre Antoine avec Cristiana Reali. Les deux comédiens se retrouvent sur scène pour la première fois depuis leur séparation en 2007 après 17 ans de vie commune. La pièce raconte l’échange épistolaire entre un homme et une femme qui se sont toujours aimés de loin, témoignant dans leurs lettres de l’évolution de leurs sentiments l’un pour l’autre. « Love Letters » a été jouée successivement au Théâtre Antoine par Gérard Depardieu et Anouk Aimée en Janvier, puis par Jean-Pierre Marielle et Agathe Natanson. Cristiana Reali et Francis Huster prennent la relève jusqu’à fin avril.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.