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Avignon c'est fini, nos bonheurs et nos regrets !
Avignon se termine ce week-end et l'heure du bilan a sonné. En attendant les chiffres et les perspectives, voici les bonheurs et les regrets de la rédaction de Culturebox.
![](https://www.francetvinfo.fr/pictures/5EG1jFd9DyF2BIxBPKilrmKbh2Y/100x100/2021/12/14/61b8b999830dd_sophie-jouve.png)
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![File d'attente devant le théâtre des Béliers, Avignon
(Sophie Jouve)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/nB7gP2Mr26GVVpNkjilIRoQltgk/37x0:642x340/432x243/2019/04/12/bilan_pho6.jpg)
Nombreuses adaptations de romans dans le Off
A Avignon, le Off demeure cet endroit bouillonnant où coexistent spectacles de patronages et pépites (de plus en plus nombreuses, comme le souligne Jean-Michel Ribes dans l'interview qu'il nous a accordée). Quel plaisir ainsi de voir arriver à pleine maturité le comédien Emmanuel Noblet, qui a touché le cœur le public avec son adaptation du roman de Maylis de Kérangal : "Réparer les vivants". Avec une économie de moyens, seul en scène, le comédien tire de ce roman un spectacle de théâtre intense.![Emmanuel Noblet
(Laurence Houot)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/Vo0XDb1BFpkWrBG5UINXyICOD8Q/fit-in/720x/2019/04/12/reparer_1.jpg)
Le Off, sa sueur, son coût mirobolant pour les artistes dont on ne peut s'empêcher d'admirer la ténacité. Tout au long du festival nous avons partagé avec vous nos coups de cœur.
William Shakespeare prend ses quartiers d'été dans le In
Le grand William Shakespeare a lui pris ses quartiers d'été dans le In. Chahuté dans la version du "Roi Lear" d'Olivier Py, salué dans le "Richard III" à grand spectacle de Thomas Ostermeier, qui aurait eu dans la Cour d'honneur une puissance encore décuplée. La surprise est venue d"Antoine et Cléopâtre" du Portugais Tiago Rodrigues, qui a réussi à extraire toute la poésie de ce texte, et à le faire résonner comme un profond chant d'amour.![Lars Eidinger est Richard III, mis en scène par Thomas Ostermeier
(Boris Horvat/AFP)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/4-ToEmNaSr7zgc3CO_A1uXzersc/fit-in/720x/2019/04/12/000_par8221784_1.jpg)
Découvertes et regrets
D'autres belles soirées sont venues des quatre coins de la planète. L'éminent metteur en scène polonais, Kristian Lupa, a proposé une saisissante (bien qu'un peu longue) adaptation "Des arbres à abattre" de Thomas Bernhard. Son spectacle sarcastique contre les coteries d’artistes compromises avec le pouvoir, a créé le buzz. 4h30 en polonais surtitré, pas de quoi décourager le festivalier avide de découvertes.!["Des arbres à abattre" de Thomas Bernhard, mis en scène par Kristian Lupa
(Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/jPkIOPOUUQ0g453ak7kQpSM_E6Y/fit-in/720x/2019/04/12/lupa_1.jpg)
Mais revenons à ces belles surprises qui ont émaillées nos soirées caniculaires, avec pèle mêle : "Fugue", théâtre musical déjanté et jubilatoire de Samuel Achache (l'un des trentenaires qui faisait son premier festival), L'"Ubu" itinérant et imparfait mais tellement généreux d'Olivier Martin Salvan, "Le Vivier des noms" de Valère Novarina qui sait si bien s’entourer pour donner une évidence à sa langue dynamitée, "Forbidden di Sporgersi", spectacle brut de Pierre Meunier mettant la pensée libre et joyeuse d'une jeune femme autiste et écrivain.
!["Fugue" et la scène déjà culte de la baignoire !
(Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/P2Ax6DFutvijUQi0HJrL5e6jEMo/fit-in/720x/2019/04/12/fugue_1.jpg)
Magnifiques Isabelle Huppert et Fanny Ardant
Et puis dans cette 69e édition du festival, alors que les metteuses en scènes étaient peu représentées, deux femmes, deux merveilleuses comédiennes, Isabelle Huppert et Fanny Ardant resteront gravées dans nos mémoires.![ (Sophie Jouve)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/nJOc-JJtx5z_qd2xAfqeKiSEcT4/fit-in/720x/2019/04/12/huppert_3.jpg)
Deux réussites dont on regrette qu'elles aient été l'objet d'une unique représentation. Comme on regrette l'absence presque totale des grands textes de notre littérature théâtrale et notamment dans la Cour d'honneur.
Pour cette première édition qu'Olivier Py a voulu de bout en bout (celle de l'année dernière qu'il dirigeait déjà, ayant été perturbée par la grève des intermittents), malgré les belles réussites que nous avons citées, notre plaisir n'a pas été complet.
Il reste que si l'on ajoute le Off au In, Avignon demeure bien, après cette 69e édition, un lieu qui contredit la jolie phrase de Martin Salvan : « On parle beaucoup aujourd’hui d’un besoin permanent de se vider la tête sans se demander à quel moment on la remplit ». Avignon est l'un de ces moments là.
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