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Sandrine Bonnaire incarne l'ordre et la morale dans le téléfilm "Elles, les filles du Plessis"

Sandrine Bonnaire est en tournage dans le Nord jusqu’au 26 août pour "Elles, les filles du Plessis", une fiction historique réalisée par Bénédicte Delmas. L’actrice incarne la directrice d’un centre de d’accueil pour ces jeunes filles enceintes qui étaient, dans les années 70, considérées comme des parias. Ce téléfilm qui s'inspire de faits réels sera diffusé au printemps 2016 sur France 3.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Rare à la télévision, Sandrine Bonnaire a accepté d'incarner une directrice autoritaire et rude dans "Elles, les filles du Plessis"
 (France 3 Culturebox)

On a célébré en 2014 les quarante ans de la loi Veil sur l’avortement. Avec ce téléfilm, la réalisatrice Bénédicte Delmas (ancienne héroïne de la série "Sous le soleil") voulait montrer le chemin parcouru et l’hypocrisie qui régnait dans la France des années 70 face à ces grossesses non désirées qui transformaient les jeunes filles en recluses, rejetées par leurs familles. 

Reportage : D. Pithon / B. Bugnicourt / R. Pohier

C’est après avoir lu une biographie sur Simone de Beauvoir que Bénédicte Delmas a décidé d’écrire le scénario de "Elles, les filles du Plessis". La célèbre philosophe et féministe a en effet joué un rôle capital dans cette histoire.

Une grève de la faim pour protester 

Au cours de l’hiver 1972, dans le centre d’accueil du Plessis-Robinson en région parisienne, une jeune fille enceinte de six mois fut rouée de coups par son père sous les yeux de la directrice qui empêcha les autres pensionnaires de s’interposer. En signe de protestation, elles entamèrent une grève de la faim et firent appel au MLF (Mouvement de Libération des Femmes).

L'intervention décisive de Simone de Beauvoir 

Un dimanche matin, Simone de Beauvoir débarqua au centre accompagnée de journalistes radio et interrogea en direct les adolescentes affamées qui racontèrent leurs conditions de vie. Ces témoignages bouleversèrent de nombreux Français, forçant le gouvernement de l’époque à prendre des mesures. Parmi elles, l'autorisation pour les jeunes filles de pouvoir reprendre leurs études après leur accouchement, ce qui leur était interdit auparavant. A partir de là, elles ne furent plus considérées comme des parias mais bien comme des victimes d’un système hypocrite et injuste. Deux ans après ces faits, la loi Veil était adoptée.
 

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