La soierie lyonnaise tisse toujours des rêves d'or
L'histoire de la soierie à Lyon débute à la Renaissance, grâce aux foires qui s'installent sur les quais de Saône. Sur décision royale, Lyon obtient le monopole de l'importation de soie grège en 1540. Les tisserans s'installent et prospèrent rapidement. Les guerres de religion puis les conflits mondiaux du XXe siècle, les crises économiques, la révolution industrielle puis la mondialisation ont failli voir le monde de la soierie s'éteindre complètement. Malgré tout, certaines maisons ont résisté et continuent à exporter leur savoir-faire dans le monde entier.
Des cours royales aux Opéras
Pour survivre, certaines manufactures comme Prelle se sont spécialisées dans la soie d'ameublement pour la restaurtion de pièces historiques d'exception. L'entreprise travaille par exemple en 2014 à la restauration des rideaux du Grand Foyer de l'Opéra de Paris et a conçu des brocarts, étoffes de soie réhaussées de dessins d'or et d'argent, pour l'Abbaye de Westminster. Les textiles intelligents
Pour faire face aux mutations profondes de nos sociétés et à l'arrivée de la haute technologie, ces manufactures, qui existent pour la plupart depuis le XIXe siècle, ont adapté leurs technologies aux nouvelles demandes. Les textiles dits "intelligents", comme les fibres de verre ou de carbone, ont fait leur apparition sur le marché. Héritier d'une grande famille de soyeux lyonnais, Cédric Brochier a crée deux entreprises spécialisées dans le textile technique. Il travaille par exemple avec des constructeurs automobiles pour développer des textiles lumineux. Et il a également décidé de se lancer dans l'univers de la santé, en développant un textile lumineux pour soigner la jaunisse du nourrisson.
De la tradition aux nouvelles technologies, les héritiers des soyeux lyonnais tentent de préserver leurs talents et leur savoir-faire uniques au monde.
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