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La BnF acquiert des manuscrits de Simone de Beauvoir, Léon Bloy, Gide et Queneau

La BnF s'est portée acquéreuse du manuscrit du prix Goncourt 1954, "Les Mandarins", par Simone de Beauvoir, et du "Journal" de Léon Bloy.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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La "Salle Ovale Richelieu" de la Bibiothèque Nationale de France, à Paris (2021). (BERTRAND GUAY / AFP)

La Bibliothèque nationale de France a annoncé avoir enrichi ses collections de manuscrits avec entre autres le prix Goncourt 1954, Les Mandarins, par Simone de Beauvoir, et le Journal de Léon Bloy, à l'occasion d'une vente aux enchères du fonds Aristophil.

Beauvoir, Bloy, Gide et Queneau

"Ce document remarquable (Les Mandarins) se compose de 956 feuillets, sur papier quadrillé" et rejoint dans les collections publiques les manuscrits de deux autres oeuvres marquantes de la philosophe féministe, Le Deuxième Sexe et Mémoires d'une jeune fille rangée, a détaillé la BnF. Dans un style très différent, elle a acquis 25 volumes du Journal du romancier et pamphlétaire catholique Léon Bloy, qu'il a tenu entre 1892 et 1917.

Ces carnets "constituent une source exceptionnelle pour l'histoire de son temps, et dévoilent ainsi le quotidien d'un monde littéraire en pleine mutation, où les idées s'affrontent avec vigueur", a souligné la BnF.

L'institution a également porté son choix sur des manuscrits de deux autres romanciers importants du XXe siècle, André Gide et Raymond Queneau. Pour Gide, c'est celui d'une de ses oeuvres majeures, Les Nourritures terrestres (1897), "pour toute une génération un manuel de vie, un bréviaire d'émancipation". Pour Queneau, plusieurs lots ont été acquis: "sa correspondance, reçue entre 1920 et 1976", soit "plus de 18.000 lettres", ses "dossiers de l'Oulipo" où il rassemblait ses documents sur ce mouvement littéraire, des notes de travail et de lecture, et les deux tapuscrits de Zazie dans le métro, dont la BnF possédait déjà les manuscrits.

Le fonds Aristophil

Aristophil était une société qui proposait aux particuliers d'investir dans le marché des manuscrits, et d'en tirer le fruit lors de reventes. Elle avait attiré 18 000 épargnants et 850 millions d'euros de contrats. Après avoir fait naître seule une bulle spéculative, elle a fait une faillite retentissante en 2016. Un gigantesque processus de ventes aux enchères du fonds a été entamé en décembre 2017.

Une enquête judiciaire pour escroquerie en bande organisée, blanchiment et pratiques commerciales trompeuses est en cours, près de sept ans après les premières mises en examen.

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