Emmanuel Macron et 400 jeunes rendent hommage aux victimes de l'esclavage et à Solitude qui a combattu contre son rétablissement en 1802
"La quête de tout humain c'est la liberté", ont rappelé trois lycéennes de Strasbourg devant le monument de l'abolition de l'esclavage dans les Jardins du Luxembourg.
Près de 400 jeunes venus de toute la France se sont rassemblés mardi 9 mai à Paris autour d'Emmanuel Macron pour rendre hommage aux victimes de l'esclavage et saluer la lutte de femmes, comme la Guadeloupéenne Solitude, exécutée en 1802 après s'être révoltée.
Chants et témoignages d'élèves
"La quête de tout humain c'est la liberté", ont rappelé trois lycéennes de Strasbourg devant le monument de l'abolition de l'esclavage dans les Jardins du Luxembourg pour marquer la Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions. En présence d'une vingtaine de ministres, le chef de l'Etat n'a pas pris la parole durant la cérémonie, qui a mêlé chants et témoignages d'élèves de classes de Saint-Denis de la Réunion, Fougères ou Sotteville-les-Rouen lauréates du concours national de la Flamme de l'Egalité.
En 2019, Emmanuel Macron avait affirmé que l'histoire de l'esclavage faisait partie de "notre Histoire". Un an plus tôt, il avait déclaré que cette mémoire avait "besoin d'actes", en célébrant le 170e anniversaire de la signature par le gouvernement provisoire de la République du décret d'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.
Hommage particulier à Solitude
Mardi, un hommage particulier a été rendu à Solitude, une ancienne esclave guadeloupéenne qui participa à la révolte contre le rétablissement de l'esclavage par Napoléon Bonaparte en 1802. Capturée puis condamnée à mort alors qu'elle était enceinte, elle fut exécutée le lendemain de son accouchement, le 29 novembre 1802.
Son souvenir avait été sorti de l'oubli par la publication, il y a 50 ans, de La Mulatresse Solitude, un roman de l'écrivain André Schwarz-Bart. Une statue en son honneur a été inaugurée mardi par la maire de Paris Anne Hidalgo dans un jardin qui porte son nom dans le XVIIe arrondissement.
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