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Déplacement des bouquinistes de Paris pour les J.O. : une réunion jeudi a permis de renouer le dialogue

Une réunion entre les bouquinistes, la mairie de Paris et l'Etat, s'est tenue jeudi à la Préfecture de police. Il a été décidé de tester le démontage de quelques boîtes de bouquinistes en vue de la cérémonie d'ouverture des J.O. l'été prochain.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Une bouquiniste range son étalage de livres dans une des 900 boîtes "vert wagon" fixées au parapet le long de la Seine à Paris (France), le 28 août 2023. (JEAN-MICHEL DELAGE / HANS LUCAS / AFP)

Quel sera le sort des bouquinistes de Paris, sommés de déplacer des centaines de boîtes vertes avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de 2024 ? Une réunion tripartite de plus de deux heures entre les bouquinistes, la mairie de Paris et l'Etat, qui s'est tenue jeudi 28 septembre à la Préfecture de police, a permis d'y voir un peu plus clair. Aucune décision n'a été prise mais la Préfecture de police va laisser le temps au "dialogue" et à des tests de faisabilité.

Au coeur de l'échange, qualifié de "tendu" ou de "vif" selon les interlocuteurs : le démontage, le stockage et la remise en place de près de 600 des 900 boîtes "vert wagon" annoncés par la Préfecture de police dans un courrier adressé aux bouquinistes le 25 juillet. 

Des tests pour évaluer la faisabilité du déplacement

Ces boîtes, fixées au parapet surplombant les quais de Seine dans le centre de la capitale et renfermant livres d'occasions, souvenirs et autres curiosités, sont jugées comme représentant un enjeu de sécurité dans le cadre de la cérémonie d'ouverture des Jeux, qui doit se dérouler sur la Seine l'été prochain. En attendant de prendre un arrêté, "le Préfet de police a donné son accord à ce que des tests soient menés sur trois, quatre boîtes" de factures différentes pour évaluer la faisabilité du déplacement. Il s'est également engagé "à revoir le linéaire" des boîtes à déplacer pour éventuellement en réduire la liste, ont expliqué les parties prenantes.

La réunion a surtout permis de "renouer un dialogue nécessaire, ce qui était l'objectif", a affirmé à la sortie l'adjoint de la mairie chargé des Jeux olympiques et paralympiques, Pierre Rabadan. "La ville est très attachées aux bouquinistes et à leur histoire patrimoniale" mais prend aussi en compte "les contraintes de sécurité qui nécessitent une prise de décision du Préfet de police", a souligné le préfet Laurent Nuñez. 

Les bouquinistes jugent l'opération impossible

Pour les bouquinistes, qui soulignent qu'il existe "autant de cas de figure qu'il y a de boîtes", ces tests seront l'occasion "de démontrer la validité de (leurs) arguments": la diversité et la complexité des structures des boîtes, en place depuis parfois un siècle, rend impossible l'opération, selon Pascal Corseaux, vice-président de l'association culturelle des bouquinistes de Paris. Il a toutefois "pris acte de la bonne volonté de la mairie".

Cet été, la Ville de Paris avait indiqué qu'elle prendrait en charge les réparations des boîtes endommagées, montant susceptible d'atteindre 1,5 million d'euro,s selon Jérôme Callais, représentant de l'association.

Une pétition montre l'attachement des Parisiens aux bouquinistes

Au sein de la majorité municipale, la présidente du groupe écologiste Fatoumata Koné estime que le sort des bouquinistes est l'exemple de la "privation des libertés des Parisiennes et Parisiens" qu'elle "craint" à l'occasion des JO. L'élue déplore que jusqu'ici "la mairie ne les (ait) pas suffisament soutenus". Une pétition, lancée sur le site change.org, rassemblait vendredi 29 septembre plus de 146.000 signatures. Présents dans le décor parisien depuis 450 ans, les bouquinistes convoitent l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco, déjà accordée aux rives de la Seine en 1991.

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