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Trois jours de concert en ligne au festival "Ici Demain" pour offrir une vitrine à la jeune création musicale

Comment se faire connaître, quand on est un jeune chanteur ou musicien, dans une année où tout est bouleversé ? Ce week-end à Paris, il y aura un festival en ligne pour les présenter : "Ici Demain", organisé par le centre FGO-Barbara. Car en temps de Covid-19, la création continue.

Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
En attendant le retour du public, la jeune création française s'organise pour mener à bien des projets très variés. (PHILIPPE LECOEUR / MAXPPP)

Il n'est pas interdit de se rassurer, en écoutant les mots de Naïma Bourgaut, coordinatrice générale de FGO-Barbara : "2021 est très anxiogène mais ce sera peut-être l'année où on tentera de nouvelles choses." Tout à la fois salle de spectacle, studio de répétiton, centre de création au coeur de la Goutte d'Or à Paris, le FGO-Barbara accueille les 20, 21 et 22 novembre le festival Ici Demain. Les équipes de la salle ont lutté pour pour présenter quatorze artistes émergents.

Pour ces artistes émergents, c'est maintenant qu'il se passe quelque chose.

Naïma Bourgaut, coordinatrice générale de FGO-Barbara

Arrivée l'année dernière à la tête de cet établissement public - elle gère aussi les Trois Baudets, non loin de là -, Naïma Bourgaut est catégorique : "Les jeunes artistes ont énormément souffert de 2020, et 2021 s'annonce comme une année très embouteillée."

Tous les concerts seront diffusés en ligne, de vendredi à dimanche, sur les réseaux de FGO-Barbara et ceux des artistes programmés ; comment faire autrement dans une année saccagée ? En 2020, les artistes ont donc beaucoup écrit, posé des mots, enregistré des choses. Romain et François ont fondé Belvoir il y a deux ans et ils s'estiment plutôt "chanceux". Ils ont pu travailler sur leur futur EP, préparer des clips etc.

Le plus pesant n'est pas l'impossibilité de jouer devant du public, mais l'incertitude

François, chanteur de Belvoir

Autre jeune pépite qui comptait sur 2020, le rappeur Luni. Cette année, lui l'a plutôt bien vécue : "Cela ne m'a pas trop posé de problème car à la base, je suis quelqu'un de très casanier, pas très sociable", sourit-il. "Du coup, avec cette situation on a plus de choses à dire", ajoute-t-il. Il a donc continué à travailler sur un futur disque, en attendant de remonter sur scène, glissant : "C'est pas grave, je vais rattraper, fort !"

2020, pas vraiment une année zéro mais plutôt une parenthèse que beaucoup, entre résignation et impatience, attendent désormais de refermer.

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