Cet article date de plus d'un an.

"C'est la vie" : Madness de retour avec un nouvel album et une curieuse impression de fin du monde

Les Britanniques, piliers du ska des années 1980 avec "One Step Beyond" et "Our house", sont désormais de fringants sexagénaires. Leur regard sur le monde est toujours aussi désabusé mais "pas trop plombant".
Article rédigé par Augustin Arrivé - Edité par Ariane Schwab
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Madness revient avec un nouvelle album après sept ans de silence (photo d'illustration). (MAXIME JEGAT / MAXPPP)

Le parcours de Madness a déjà sa part de chaos : de séparation en changement de nom, le groupe n’avait pas sorti d'album depuis sept ans. Le chanteur Suggs s'en amuse aujourd'hui : le chaos s'est emparé du monde, notamment lors des confinements et de l'épidémie de Covid. "C'était vraiment n'importe quoi, les gens se battaient dans les supermarchés pour du papier toilette !", rappelle-t-il. 

La pandémie, le confinement, le claviériste pince-sans-rire Barso pense que certtains en gardent le souvenir d'une période "extraordinaire". Lui dirait plutôt "que ça a été une période intéressante, notamment pour les Chinois. Mais tout ça était hallucinant". 

Une fois tout ça estompé, ils se sont retrouvés, tous ensemble pour partager cette impression bizarre. "Ça nous a offert beaucoup de temps pour faire ce qu'on voulait, avec ces deux années de quasi-confinement. Le résultat c'est qu'on est ressorti de là avec plein de musiques, et ‘C'est la vie’ s'est construite en réaction, raconte Suggs. Si c'est ça la vie, on ne veut pas en faire partie, ça ne me ressemble pas".

 

Ils nous chantent la menace nucléaire, une vieille affaire de meurtre, la violence d'un cambriolage, que tout part à vau l'eau, mais avec toujours cet entrain ska qui fait leur succès depuis One step beyond. "La joie et la tristesse peuvent sembler contradictoires, mais nous essayons toujours de trouver comment les combiner. Si c'est trop joyeux, ça donne l'impression d'un truc inconséquent, et si on fait des chansons trop plombantes, personne ne voudra les écouter, explique Suggs. Donc on se doit de faire un mix des deux". 

De la douceur aussi, comme dans le mélancolique In my streets, où le chanteur dit sa tendresse pour son quartier déserté.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.