Cet article date de plus de trois ans.

L'histoire tragi-comique du coq Maurice de l'île d'Oléron devient un opéra

Souvenez-vous du coq Maurice, au centre d'un conflit judiciaire pour des troubles du voisinage à l'Ile d'Oléron. Son histoire, symbole des traditions rurales est chantée dans un opéra. La propriétaire du célèbre gallinacé était invitée à la première représentation.

Article rédigé par Anne Elizabeth Philibert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'histoire du coq Maurice à l"île d'Oléron portée à l'opéra 
 (France 3)

Après avoir fait longtemps jaser, l'histoire du coq Maurice fait désormais chanter. A l'opéra en tout cas. La propriétaire du célèbre coq Maurice a assisté à la première représentation consacrée à sa propre histoire à Saint-Pierre d'Oléron. Sur scène, trois chanteurs d'opéra campent les personnages, le coq Maurice, la propriétaire et le voisin dérangé par le chant du gallinacé trop bruyant. Pour le chef d'orchestre, l'occasion était trop belle.

C'est un sujet idéal d'opéra avec ses passions et toutes les émotions qu'on pu générer le fait divers. C'est aussi l'occasion de faire chanter les animaux.

Julien Masmondet

Chef d'orchestre

Opéra Coq Maurice (France 3 Poitou-Charentes)

Un opéra tragi-comique 


La mise en scène déjantée raconte à coups de vocalises le combat judiciaire de cette rocambolesque affaire. Le but de cet opéra burlesque est de nous interroger sur le vivre ensemble. Après plus d'une heure de spectacle, le public est sous le charme et la propriétaire est d'autant plus émue que son coq Maurice a succombé en mai 2020 à une épidémie de Corysa.

Cette histoire m'a vraiment fait revivre des souvenirs que j'ai vécus, entre le coq que j'ai protégé et lui qui m'a aussi protégée.

Corinne Fesseau,

Propriétaire du coq Maurice

Une loi a été finalement pondue....

Corinne Fesseau à qui la justice avait finalement donné raison, a remplacé le coq Maurice par un autre gallinacé, autorisé à continuer de chanter. Cette pittoresque affaire symbolisait les conflits entre les habitants en milieu rural et les nouveaux arrivants. Les médias du monde entier l'ont relayée en même temps qu'une campagne médiatique pour la défense des bruits et odeurs des campagnes. Après l'histoire du coq, vient celle des cigales puis de l'odeur du fumier ou du crottin de cheval. La multiplication des litiges sur les troubles de voisinage ont poussé les députés à voter une loi, promulguée le 29 janvier 2021 pour définir et protéger le patrimoine sensoriel des campagnes françaises.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.