Jean Bellorini concocte une joyeuse "Cenerentola", sans citrouille mais avec des vélos

La pétillante et onirique "Cenerentola" de Rossini est à l’affiche à l’Opéra de Lille jusqu’au 17 octobre. L’opéra bouffe créé en 1817 en trois semaines s’inspire de l’histoire de Cendrillon. Mais à petite dose. Et avec la version du metteur en scène Jean Bellorini, on s’en éloigne encore plus.

Reportage : A. Mery / P. Duluc / A. Morvan / M. Graff
 

Ni fée, ni citrouilles…mais des vélos

Oubliée la fée, envolés citrouilles et soulier de vair. Dans "La Cenerentola", Rossini a remplacé la marâtre en méchant beau-père, la fée en philosophe et la pantoufle en bracelet pour éviter que les interprètes de l’époque découvrent un pied ou une jambe.
A cette version du compositeur italien, le metteur en scène Jean Bellorini a ajouté quelques fantaisies. Un paysage insolite, où tournent et s’affolent vélos et hélices, où se déploient passerelles et parapluies.

Un opéra joyeux et pétillant

Angelina (Cendrillon) qui attend son prince charmant, les deux sœurs acariâtres qui jalousent la beauté de leur demi-soeur, le cruel beau-père. Dans sa mise en scène, Jean Bellorini reste fidèle aux personnages de Rossini mais avec une référence au cinéma italien des années 50-60. "La musique de Rossini m’a souvent fait penser à ce cinéma là. On n’est pas dans la demi mesure, on est dans la franche joie". 
 
Le 14 octobre prochain, "La Cenerentola" sera retransmise en direct sur grand écran dans une dizaine de villes de la région (Lille, Armentières, Dunkerque, Hirson, Lens, Lomme, Roubaix, Saint-Omer, Valenciennes, Wallers).