Françoise Hardy à propos de Jacques Dutronc : "Notre relation existe toujours, mais autrement"
La chanteuse Françoise Hardy est l’invitée du Monde d’Elodie. Elle se confie sur son histoire d’amour avec Jacques Dutronc et sur le cancer qui a failli lui coûter la vie.
Sa relation avec Jacques Dutronc "existe toujours, mais autrement", considère Françoise Hardy sur franceinfo dans Le Monde d'Elodie à l’occasion de la sortie de son nouvel album Personne d’autre.
Personne d’autre, ce sont 12 chansons, dont huit ont été écrites par Françoise Hardy elle-même. Une preuve que l’artiste n’a pas dit son dernier mot. A commencer sur ses amours. Personne d’autre, c’est aussi le titre de la chanson qu’elle consacre à son histoire d’amour avec Jacques Dutronc. "L’une de ses chansons préférées" de son dernier opus. "N’importe qui qui a vécu une grande histoire d’amour peut s’y reconnaître", estime-t-elle.
Jacques Dutronc, l’histoire de sa vie
Pour écrire cette chanson, elle s’est rappelé "l’année 1967" où elle guettait "désespérément un signe de la part de Jacques". Il fera le premier pas presque un an plus tard, raconte-t-elle. "Mes signes devaient être moins un peu moins subtils que les siens, sourit-elle, parce que les siens, j’avais dû mal à les percevoir", poursuit-t-elle.
Les deux sont séparés mais toujours mariés. "Maintenant qu’on est mariés, cela servirait à quoi ?" questionne celle qui se dit "très fière d’être sa femme" et d'avoir eu avec lui leur fils Thomas. "J’ai eu la chance de rencontrer le grand amour très jeune, à 24 ans. Je rêvais d’avoir un enfant avec mon grand amour. C’est chose faite."
Une renaissance après son cancer
Ce nouvel album est aussi une victoire sur la mort pour la chanteuse. Françoise Hardy, en 2015, ne pensait plus chanter après avoir frôlé le pire. "Les médecins avaient même prévenu Thomas et son père que c’était la fin." Atteinte d’un cancer du système lymphatique diagnostiqué en 2004, la chanteuse a passé, onze années plus tard, trois semaines inconsciente avec huit jours de coma.
"Je ne m’en suis pas rendue compte que j’étais aux portes de la mort. Je ne l’ai su qu’après, lorsque j’avais émergé", narre-t-elle. Cette victoire n’est pas que la sienne, estime-t-elle. C’est aussi celle des médecins "qui avaient vraiment déclaré forfait", celle "des thérapies" qui ont fonctionné sur elle et et celle de la "spiritualité".
Trop émotive pour être une artiste de scène
Si ce 28e disque l’a fait renaître musicalement parlant, il ne la refera pas monter sur scène. Françoise Hardy déserte les salles de spectacle depuis 1968. "La scène, il faut être fait pour ça. Puis, il faut aimer ça. Mais si on est fait pour ça, alors on aime ça, c’est complètement associé", affirme-t-elle. Ce qui lui manque donc pour en faire, c’est de la confiance en elle. "J’ai des trous de mémoire, je suis trop émotive", regrette Françoise Hardy.
La chanteuse se souvient d’un journaliste qui lui avait dit que lorsqu’il l’avait rencontrée, il avait pensé qu’elle "frisait l’autisme". "Il n’avait pas tout à fait tort (…) Avec ma soeur, nous avons été élevées en vase clos (…) Notre mère se donnait beaucoup de mal et nous donnait beaucoup d’affection mais ne voyait personne", explique l’artiste.
Si la chanteuse se juge "limitée vocalement, musicalement et rythmiquement parlant", ce n’est vraisemblablement pas le cas de ses fans. Son disque s’est retrouvé ces dernières semaines sur la deuxième marche des albums les plus vendus en France derrière Maître Gims. "Cela m’a fait rire (…) Cet éclectisme me sied", confie tout sourire Françoise Hardy.
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