Depuis plus de 25 ans, les Ogres de Barback mènent une carrière indépendante en mêlant chanson française et musique festive aux influences cosmopolites. En parallèle de leurs nombreux albums, ils ont tenu à s’adresser au jeune public en créant le personnage de Pitt Ocha en 2003. Deux suites ont vu le jour en 2009 et 2013. Près de dix ans plus tard, le quatrième volet Pitt Ocha et le vélo à propulsion phonique est sorti ce mois d’octobre. Pour ce nouvel opus, les Ogres ont renouvelé leur habitude d’inviter plusieurs artistes. C’est ainsi qu’on retrouve notamment CharlÉlie Couture, Francis Cabrel, Aldebert, Juliette, Eskelina, Maria Mazzotta, Orquesta Silbando, Ma Petite, René et Oriane Lacaille, venus chanter sur ce disque. Les Ogres avec un de leurs invités, CharlÉlie Couture (Yannick Legrain) Des chansons et un conteUn livre-disque pour être plus exact. En plus des chansons, l’univers de Pitt Ocha se décline à travers les magnifiques illustrations d’Éric Fleury et une histoire racontée entre autres par Ariane Ascaride et Thomas VDB. Et les nostalgiques des livres-disques de leur enfance seront heureux d’entendre la petite musique récurrente qui invite à tourner les pages.Les 21 morceaux s’imbriquent parfaitement et font écho au conte qui clôt l’album. On peut les écouter indépendamment de l’histoire, chacun faisant intervenir des personnages interprétés par différents artistes. À l’exception d’une reprise d’Anne Sylvestre, toutes les compositions sont des Ogres. Dès l’ouverture Dikastèrion avec Aldebert, on est plongé dans les thèmes chers aux Ogres de Barback. Ces nouvelles aventures de Pitt Ocha incitent à s’interroger sur les notions de différence et de tolérance. Mais ces textes porteurs de sens et souvent à plusieurs niveaux de lecture pour petits et grands n’empêchent pas une musique festive et récréative. Les paroles savoureuses et la ritournelle jouissive de Je n'sais pas en font le tube incontestable de l’album. En évoquant avec malice les questions souvent incongrues des enfants à leurs parents, ce titre ne peut que donner envie aux familles de le reprendre en chœur. Sa légèreté et sa bonne humeur communicative semblent témoigner de l’ambiance qui régnait en studio.