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Thomas Fersen toujours rêveur surréaliste dans son dernier album "C'est tout ce qu'il me reste"

Thomas Fersen sort un nouvel album "C'est tout ce qu'il me reste", fidèle à son univers onirique et surréaliste.

Article rédigé par Jean-François Convert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Thomas Fersen (Laurent Serroussi)

Depuis 1993, Thomas Fersen a bâti une œuvre originale et personnelle, hors des sentiers battus. Au fil de ses chansons, il a souvent dépeint à la première personne des pérégrinations et aventures rocambolesques dont on ne sait si elles sont entièrement fantasmées ou non. Et ce dernier album C’est tout ce qu’il me reste, qui sort le 27 septembre, ne déroge pas à la règle.

Un album cinématographique ?

Si on devait faire un parallèle entre les thèmes abordés et des films ou séries, on pourrait trouver un équivalent visuel à quasiment chaque chanson :

Impossible de ne pas penser aux films d’adolescents tels Le péril jeune de Klapisch ou les "teen movies" américains en écoutant Les vieilles ou Mes parents sont pas là.

Dans le même thème des déboires sensuels d'adulescent, le morceau-titre glisse une allusion à 40 ans, toujours puceau de Judd Apatow.

Envie de ne rien faire nous baigne dans une ambiance bucolique et estivale à la Alexandre le bienheureux, tandis que Les Zombies du cimetière mélange le jeu de la roue de la fortune avec une ambiance typique de la série Walking dead, mais qui serait revisitée par Boris Vian.

Thomas Fersen (Laurent Serroussi)

Question animaux, King Kong fait directement référence au film du même nom, mais le clin d’œil à Brassens n’est pas bien loin. Et les singes sont à nouveau à l’honneur dans Mange mes poux, mais qui tient plutôt de Oshima (Max mon amour) ou de Eastwood (Doux dur et dingue) que de Pierre Boule et sa planète cauchemardesque.

Enfin, le dernier morceau Richelieus pourrait bien se situer quelque part entre les Valseuses de Blier et Chacun cherche son chat de Klapisch. 

Thomas Fersen (Laurent Serroussi)

Un couleur musicale folk et un ton léger

Les orchestrations privilégient les instruments acoustiques comme le banjo, le sitar, le ukulélé ou l’accordéon, plantant un décor d’insouciance à mi-chemin entre l’enfance et une rêverie sans âge. Une ambiance faussement nonchalante qui épouse les textes et procure instantanément une sensation de bien-être.

Car, même si La mare évoque les craintes de sa mère qu'il ait risqué un jour de basculer dans des eaux troubles, le chanteur nous invite à ne pas prendre notre existence trop au sérieux. D'ailleurs, comme il le dit dans Le vrai problème à propos de la milliardaire qui s’est amourachée de lui : "on n’a pas les mêmes problèmes elle et moi, je n'arrive pas à finir les fins de mois", mais sur un ton tellement détaché, qu'on se dit que finalement, le plus à plaindre des deux n'est pas celui qu'on croit.

Écouter Thomas Fersen donne instinctivement le sourire et permet de voir la vie de façon un peu plus légère. 

La pochette de l'album (Laurent Serroussi)

Thomas Fersen - "C'est tout ce qu'il me reste" (Bucéphale) - sortie le 27 septembre

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