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Benjamin Biolay sous le soleil de Trenet

Avec "Trenet", Biolay rend un hommage inspiré au fou chantant. Respectueux et léger, il trouve le ton juste pour ré-enchanter quelques uns de ses textes indémodables. L'album sort ce lundi.
Article rédigé par Pierre-Yves Grenu
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Benjamin Biolay reprend Trenet
 (TIMOTHY A. CLARY / AFP)

Accompagné par Denis Benarrosh (batterie et percussions) et Nicolas Fiszman (guitare, basse, piano, il est aussi coproducteur de l'album), le chanteur et comédien joue la carte de la sobriété, déroulant sur d'impeccables arrangements jazzy, 13 chansons du grand Trenet. Rien de révolutionnaire, l'approche est respectueuse, le swing de Trenet associé au charme détaché de Biolay font merveille.

Dans une interview à l'Express, Biolay définit joliment le style Trenet : "C'est du grand art. Apprendre les accords de Trenet, c'est apprendre une langue étrangère. Et ses mots sont d'une grâce absolue". Avouant s'être "laissé porter par le swing solaire" de Trenet, il est, par exemple, parfait dans "Revoir Paris" dont les mots, à l'évidence, le touchent beaucoup.

Biolay propose des versions élégantes de "Que reste-t-il de nos amours ?", "La romance de Paris" ou "L'âme des poètes". On retrouve un peu plus de décalage dans les arrangements de "Verlaine" ou du "Temps des cerises". Dans "J'ai ta main", Biolay il démontre qu'il a tout intégré de la science musicale de Trenet, emballements et freinages, tout s'opère avec une maîtrise et une classe indiscutables.

Invité sur le plateau des Cinq dernières minutes, l'auteur-compositeur-interprète explique son approche personnelle de Charles Trenet et les titres qu'il a retenus pour créer cet album hommage. Il chante en direct "En avril à Paris"

A la différence des Honeymoons Killers ("Route Nationale 7" en 1981) ou de Carte de Séjour ("Douce France" en 1986), Biolay n'a pas l'ambition d'offrir des versions totalement revisitées. Il s'inscrit plutôt dans la lignée plus classique d'un Jacques Higelin ("Higelin enchante Trenet" en 2005), sous le charme du poète.

Ces textes, on a beau les connaître par cœur, on en (re)découvre les subtilités à chaque écoute. Benjamin Biolay a pris, ça se voit, ça s'entend, un immense plaisir à cette promenade respectueuse et fidèle dans l'univers de Trenet. Un bonheur contagieux.

"Trenet" par Benjamin Biolay, Denis Benarrosh et Nicolas Fiszman (Barclay-Universal) 
En vente à partir du 15 juin

Biolay chante Trenet, c'est aussi un documentaire à voir sur Culturebox à partir du 15 juin 

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