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Calogero : "Je n'ai aucune limite sur scène alors que dans la vie je suis un peu timide"

Le musicien et interprète Calogero est l'invité du Monde Elodie. Il confie qu'il souhaitait être ébéniste avant de devenir musicien et l'importance de sa rencontre professionnelle avec France Gall.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le chanteur et musicien Calogero en concert au Zénith de Lille le 18 mai 2018. (ALEXIS CHRISTIAEN (PIB) / MAXPPP)

Le Monde d'Elodie avec Calogero

"Je me lâche complètement et n'ai aucune limite sur scène alors que dans la vie je suis un peu timide", déclare Calogero, sur franceinfo dans Le Monde d'Elodie, actuellement en tournée à travers toute la France. 

La musique lui "fait du bien", le "protège" et le "rend heureux", témoigne Calogero. "Elle me permet de communiquer avec les autres et presque d'avoir une autre personnalité", confie-t-il. Ce qui lui réussit visiblement. Ses fans lui sont toujours aussi fidèles après presque trente ans de carrière solo. Son dernier album Liberté chérie faisait en effet partie des dix albums qui ont le plus séduit les Français en 2017. Et l'artiste leur en est reconnaissant. Pouvoir vivre de la musique est son rêve depuis tout petit : "Je voulais être un chanteur reconnu pour ma musique et m'éclater sur scène." 

La musique comme essor social

Mauvais élève à l'école, Calogero faisait peur à ses parents. "J'étais renvoyé, mon père était convoqué tout le temps", se rappelle-t-il. Alors quand il a trouvé sa voie, ils l'ont soutenu jusqu'au bout. Malgré leurs revenus modestes, dès que l'artiste craquait pour un micro, ses parents "se pliaient en deux pour pouvoir l'acheter", les remercie aujourd'hui Calogero. 

Son déclic a été la découverte du groupe Depeche Mode. "Quand je les ai entendus, je me suis dit que je voulais devenir comme eux", se rappelle le chanteur. Une anecdote qui pour lui montre comment "la musique peut jouer un rôle social important chez les jeunes". L'artiste s'est alors mis à la basse. Un instrument qu'il n'a pas choisi au hasard.

Devenir ébéniste ou bassiste ? 

Lors de sa formation d'apprenti-plombier, il a suivi des cours d'architecture. "Il y avait des tables d'architectes avec deux cordes sur les côtés", explique-t-il. "Et comme je m'ennuyais profondément, je faisais sonner les cordes avec des notes différentes en appuyant sur la table", ajoute l'artiste qui, au départ voulait être ébéniste, et non pas musicien. "Je rêvais de travailler le bois", avoue Calogero.  

Mais une rencontre avec un ébéniste professionnel lui a définitivement coupé toute envie de carrière dans ce domaine. Calogero, gaucher de ses mains, y allait pour que sa basse, prévue initialement pour un droitier, s'adapte à sa posture. "Il lui manquait deux, trois doigts", se souvient le musicien. C'est comme ça que Calogero débute la musique pour ne plus jamais l'arrêter.

La rencontre-clé avec France Gall

Sa carrière démarre avec le groupe Les Charts en 1987. Une aventure de dix ans qui lui a permis de faire ses "premières classes". "Nous avions trempé les jambes dans le succès, mais ce n'était pas non plus l'explosion", se souvient-il. Et cela n'est pas nécessairement, pour lui, une mauvaise chose au début. Bien au contraire. "Je suis convaincu que le succès jeune est dangereux", indique Calogero qui a profité de ses années pour "apprendre son métier" et "travailler son instrument et sa voix".  

C'est France Gall qui les remarque en premier. Sans les avoir écoutés, elle signale le groupe à la maison de production Apache. Une rencontre que Calogero juge "déterminante psychologiquement". "C'était comme si une petite fée nous parlait, comme si elle nous tendait une perche, une petite étincelle", remercie celui qui fait "en sorte qu'elle ne s'éteigne jamais"

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