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Un siècle de photographie de mode sur papier glacé, à Galliera

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
L’exposition « Papier glacé, un siècle de photographie de mode » puise dans les archives de Condé Nast New York, Paris, Milan et Londres, pour réunir 150 tirages - pour la plupart originaux - des plus grands photographes de mode de 1918 à nos jours. Certains des tirages anciens exposés semblent si contemporains qu'ils auraient pu être photographiés de nos jours. Bluffant ! A voir jusqu'au 25/05.

Bourdin

Les rédacteurs en chef et directeurs artistiques des magazines Vogue, Glamour ou plus récemment W, n’ont eu de cesse de révéler d’immenses talents, jouant un rôle déterminant dans le renouvellement de la photographie de mode. 
 (Bourdin)
Le premier photographe engagé par le groupe de presse est le baron Adolf de Meyer. Il sera suivi par Edward Steichen, George Hoyningen-Huene, Horst P. Horst, Cecil Beaton, Erwin Blumenfeld, Irving Penn. Puis, à partir des années 1950, Guy Bourdin, William Klein, David Bailey, Helmut Newton, Bruce Weber, Peter Lindbergh, Steven Meisel, Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin, Miles Aldridge … 
 (Deborah Turbeville)
Organisée de manière thématique, cette exposition de 80 photographes permet de souligner les filiations entre ces photographes qui façonnent, au fil des pages, l’identité et l’histoire de Vogue. 
 (Lindbergh)
Des dialogues se nouent naturellement entre les intérieurs élégants du baron de Meyer et Henry Clarke ; les mises en scène narratives de Cecil Beaton et Deborah Turbeville ; les instantanés de Norman Parkinson et William Klein; les expérimentations visuelles d’Erwin Blumenfeld et Nick Knight ; les jeux surréalistes de Man Ray, John Rawlings et Guy Bourdin ; les corps glorifiés de Horst P. Horst et Herb Ritts ; les portraits de mannequins d’Irving Penn, Peter Lindbergh et Corinne Day.
 (Parkinson)
Les photographies sont accompagnées d’une quinzaine de vêtements de couturiers, issus des collections du Palais Galliera. Dans deux salons de lecture, une cinquantaine de magazines sous vitrine et des écrans permettent de « feuilleter » les sujets marquants des publications du groupe Condé Nast. Des films contemporains esquissent l’avenir possible de la photographie de mode. Après Berlin, Milan, Edimbourg, l’itinérance se poursuivra à Zurich, West Palm Beach, Fort Worth et Tokyo. 
 (Coffin)
« Papier glacé. Un siècle de photographie de mode chez Condé Nast » du 1er mars au 25 mai 2014. Palais Galliera. Musée de la mode de la ville de Paris.  10, avenue Pierre Ier de Serbie, 75016 Paris. Du mardi au dimanche de 10h à 18h, sauf les jours fériés. Nocturne le jeudi jusqu’à 21h. www.palaisgalliera.paris.fr
 (Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin)
Le groupe Condé Nast France a annoncé avoir créé un fonds, le "Vogue Paris fashion fund". Le Palais Galliera effectuera, grâce à ce fonds, "des acquisitions de pièces de différents créateurs et maisons de mode de l'époque contemporaine pour accélérer la constitution d'un patrimoine destiné à être préservé et présenté au public à l'occasion d'expositions".
 (Photo de Miles Aldridge)
Le fonds sera doté chaque année de 100.000 euros. Un diner de gala sera organisé pour lever des sommes supplémentaires auprès des maisons de mode, créateurs, collectionneurs et clients. Le premier diner aura lieu le 9 juillet lors des défilés haute couture. Cet événement deviendra annuel, précise Vogue, qui a pour "ambition d'en faire un moment phare de la scène parisienne pendant les défilés de haute couture et de permettre à Paris de célébrer son savoir-faire unique dans la mode". "Le Vogue Paris Fashion fund permettra au Palais Galliera d'offrir au public parisien des pièces extraordinaires qui mettent en avant le savoir-faire unique des créateurs et des maisons de mode à Paris", se réjouit le directeur du musée, Olivier Saillard. "Nous espérons atteindre 400.000 ou 500.000 euros par an", a expliqué Xavier Romatet, président de Condé Nast France. Des maisons pourront également donner des pièces de collection, ajoute-t-il. 
	 
	 
 (Corinne Jeammet)

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