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Musée Yves Saint Laurent Paris : dans l'intimité d'un génie créatif

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Le Musée Yves Saint Laurent Paris ouvre ses portes avec un parcours rétrospectif inédit de l’oeuvre du couturier, présenté dans l’ancienne maison de couture où naquirent ses créations de 1974 à 2002. 50 modèles haute couture, accessoires, croquis, photographies ou films rendent compte de son talent. Visite en images de cet émouvant témoignage !


Un grand portrait d'Yves Saint Laurent signé Andy Warhol façon sérigraphie en couleurs accueille le visiteur. Après ce choc visuel coloré, on pénètre dans la pénombre dans une première section qui réunit les tenues qui ont contribué à définir le style Yves Saint Laurent : le smoking, la saharienne, le jumpsuit, le trench-coat. Chacune incarne l'appropriation du vestiaire masculin et son adaptation au corps féminin. Ces pièces seront réinterprétées pendant toute sa carrière. "Les modes passent, le style est éternel" disait Yves Saint Laurent.  
 (Corinne Jeammet)
Dans cette alcove est rassemblée la garde-robe de la collection 1962 : pièces de jours, de cocktail et de soir déclinées ici en noir et blanc avec leurs accessoires. En face de ces vêtements, une vitrine retrace le parcours nécessaire à la réalisation d'une collection. A chaque saison de haute couture, Yves Saint Laurent réalise ses croquis au Maroc, puis les distribue aux ateliers, choisit les tissus. Chaque modèle est reproduit sur une fiche d'atelier. Des planches constituent ces "Bibles" qui donnent une vue d'ensemble du défilé. 
 (Corinne Jeammet)
Ici sont représentés des chapeaux appartenant à la collection printemps-été et automne-hiver 1962. Dès sa première collection en 1962, les vêtements sont accessoirisés. Ils terminent la silhouette en leur conférant une véritable stature. Ceux-ci sont les uniques témoignages de modèles disparus. Ils sont tellement incroyables que l'envie de les porter est pressante. 
 (Corinne Jeammet)
La haute couture fait appel aux savoirs de métiers tels que les tisserands, teinturiers, imprimeurs, brodeurs, plumassiers et orfèvres.... Véritables chef d'oeuvres, ces pièces témoignent de savoirs ancestraux pour des créations élaborées qui nécessitent des centaines d'heures de travail. Cette veste, installée toute seule dans un espace cloisonné, parle d'elle-même. 
 (Corinne Jeammet)
"Mes plus beaux voyages, je les ai faits avec des livres, sur mon canapé, dans mon salon" affirmait le couturier qui sut cependant faire voyager ses clientes vers des contrées lointaines colorées : la Chine, l’Inde, l’Espagne et bien sûr la Russie. Ici la cape orange couverte de broderies de bougainvilliers évoque le jardin Majorelle à Marrakech. Ce lieu tant aimé par le couple Saint-Laurent/Pierre Bergé.
 (Corinne Jeammet)
Yves Saint Laurent a exploré l'histoire de la mode au travers de sa création : vestales drapées, robes d'inspiration médiévale, robes de la Renaissance, robes représentant le faste des cours, robes d'aristocrates ou de courtisanes.... elles reflètent l'évolution de la société aux travers des courants qui l'ont ponctuée.   
 (Corinne Jeammet)
Lieu central de la maison de couture pendant près de 30 ans, le studio est incontestablement la pièce la plus émouvante de ce musée. Elle contraste avec la somptuosité des salons et s'accorde à l'atmosphère de travail dont Yves Saint Laurent avait besoin. Le miroir au fond est un élément principal : le couturier examinait le reflet du mannequin pour apprécier le vêtement. Une ambiance studieuse semble encore y régner.
 (Corinne Jeammet)
Deux tréteaux, une planche, c'est ici que travaillait le couturier. Ce bureau frappe par sa simplicité. Ses objets fétiches sont ici réunis, ses souvenirs et ses pots à crayons de couleurs. Sur le rebord de sa chaise, sa blouse blanche. Au pied du bureau, la gamelle de son chien Moujik, un bouledogue français. On s'attend presque à voir le couturier franchir le pas de la porte. 
 (Corinne Jeammet)
La bibliothèque réunit des ouvrages, principales sources d'inspiration du couturier. On retrouve ici une idée de l'atmosphère qui régnait pendant la préparation du défilé ou 6 à 7 collaborateurs travaillaient au quotidien à ses côtés. 
 (Corinne Jeammet)
Derrière ces deux portraits se cache une salle à l'intérieure de laquelle est projeté un film consacré à la relation qui lia les deux hommes. De ce couple, Yves Saint Laurent disait : "ce grand aigle à deux têtes qui cingle les mers, dépasse les frontières, envahit le monde de son envergure sans pareil, c'est nous". Une salle qui aurait méritée d'être placée dès l'entrée du musée.... un moyen de mieux comprendre pourquoi Pierre Bergé voulait créer ce musée. Un autre espace propose d'entrer dans les coulisses de la maison de couture au travers de 6 témoignages vidéos donnant la parole à ceux qui y ont travaillé. 
 (Corinne Jeammet)

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