Paris Fashion Week printemps-été 2022 : Courrèges revient à la mode masculine avec une ligne acérée et romantique

La maison française Courrèges est revenue mercredi 23 juin à la mode masculine avec une silhouette acérée et romantique dessinée par le styliste belge Nicolas Di Felice, à l'occasion de la semaine du prêt-à-porter masculine présentant le printemps-été 2022 à Paris.

Des éléments de workwear 

Intitulée I can feel your heartbeat, cette collection mixte, comme la majorité de celles de la Paris Fashion Week, a été présentée dans un film, deuxième épisode pour le créateur après sa collection femme dévoilée en mars. Les modèles ont défilé dans un cube blanc dans la friche industrielle à La Station-Gare des Mines à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Ce lieu de danse et épicentre de la contre-culture a servi de cadre aux deux collections. Lors du final, ce décor a cédé la place à la lisière d'une forêt, symbole d'une liberté retrouvée avec le ralentissement de l'épidémie de la Covid-19.

Élégantes et près du corps, les tenues Courrèges se démarquent des silhouettes oversize et unisexes dévoilées depuis le début de la Fashion Week. Dans cette collection, le styliste mélange des éléments graphiques comme les décolletés carrés ou les robes trapèzes, iconiques de la marque, avec des éléments de workwear (tenues qui reprennent des codes du monde du travail) qu'il affectionne.

Un grand manteau manches raglan à carreaux est porté avec une casquette et une veste à zip. Le créateur belge propose pour la première fois des sabots ou le blouson iconique sans manches. La palette chromatique s'élargit, en ajoutant des couleurs solaires au blanc et noir.

Donner un nouveau souffle

Nicolas Di Felice a été nommé directeur artistique de Courrèges en septembre 2020 pour donner un nouveau souffle à la maison parisienne, célèbre dans les années 1960 pour son style futuriste. Le créateur de 38 ans, diplômé de La Cambre à Bruxelles - et passé par Balenciaga, Dior et Louis Vuitton aux côtés de Nicolas Ghesquière -, a succédé à l'Allemande Yolanda Zobel. Cette dernière avait quitté la maison en janvier 2020, après deux ans de collections fraîchement accueillies malgré son engagement de cesser la production de plastique.