EN IMAGES. Neuf looks inspirants de la Paris Fashion Week féminine printemps-été 2020

Retour en images sur les looks féminins du printemps-été 2020 vus sur les podiums de la semaine parisienne du 23 septembre au 1er octobre 2019. 

Neuf jours de Fashion Week, neuf looks inspirants repérés sur les catwalks des 75 défilés.

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Pour le printemps-été 2020, Courrèges a présenté sa collection au canal Saint-Martin avec une performance a cappella de Lafawndah. Entre affranchissement et héritage, la marque propose des vêtements d’extérieur fonctionnels, des patchworks de textures et de couleurs, des mailles futuristes réalisées dans un tricotage osant l’orange et le noir et blanc. La fluidité du vichy est mouchetée de cercles et côtoie des ensembles et des pièces courtes, certaines lacérées avec des découpes. Côté matières, la marque, qui a lancé l’initiative Fin Du Plastique, s'est engagé à cesser l’utilisation de matières plastiques issues du pétrole. Elle a donc remplacé le matériau le plus iconique de la maison, le vinyle texturé : "Nous avons découvert un vinyle révolutionnaire à base d’algues, qui nous permet d’utiliser dix fois moins de plastique".   VIANNEY LE CAER/AP/SIPA / SIPA
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Pour le printemps-été 2020, Louis Vuitton rend hommage à la Belle Époque, cette "période vivace où Paris était un enchantement". Nicolas Ghesquière, le directeur artistique, a voulu revenir "au plaisir du protocole vestimentaire" explique-t-il dans une note remise aux invités. Il prône un certain dandysme version romantique. En toile de fond, un écran où l’artiste Sophie dans une version spécialement réalisée pour Louis Vuitton interprète "It’s Okay To Cry", initialement dévoilée en 2017. L’ensemble du bois utilisé pour le parquet du podium du défilé est issu de forêts gérées durablement en France. A l’issue du show, l’intégralité du décor en bois sera donnée pour réemploi dans le cadre d’un partenariat avec ArtStock, dont la mission est de recycler et valoriser les éléments issus de la production artistique afin de préserver notre environnement. THOMAS SAMSON / AFP
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Pour le printemps-été 2020, l’inspiration de la collection Victoria/Tomas est toujours Paris et ses touristes toujours apprêtés lorsqu’ils viennent s'y promener. Cet aspect des touristes est mis en confrontation avec le style de la vraie parisienne qui elle s’habille toujours effortless (simplement). Le duo de créateur a joué avec ce contraste. Cette opposition est mélangée à la vision des étrangers, alors que le Paris a une toute autre réalité, avec des quartiers différents et des cultures différentes. La collection est donc un mixte entre les touristes présents, les parisiens qui y vivent, et les étrangers qui ont cette image fantasmée de la ville.  CINDY VOITUS / HANS LUCAS
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Pour le printemps-été 2020, avec sa collection "Madame C" Richard René pour Guy Laroche propose un hommage à la célèbre directrice d'agence de call-girls. Une femme sélecte pousse la porte en verre d’une boutique de luxe avenue Montaigne. Elle foule d’un pas décidé une épaisse moquette logotée Guy Laroche marron et blanche. Madame C. (jouée par Françoise Fabian dans cet extrait de film) incarne cette directrice d’agence de call-girls qui fit trembler le tout Paris. Cette collection est dédiée à ces filles et ces garçons libres qui pour quelques billets de cinq cents francs ont contribué au lustre de la France. Au menu : combinaisons moulantes, longues robes fluides, imprimés billets de banque... PIERRE TEYSSOT / MAXPPP
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Pour le printemps-été 2020,  Junko Shimada s’inspire du tube Madame Butterfly de Malcom McLaren. Hymne expérimental inspiré de l’opéra de Puccini, mélangeant les genres et les influences, cette collection en reprend les codes : colorée, exotique, fleurie. Dans son éden végétal, le papillon - interprété ici par l'étoile Marie Agnès Gillot - est entourée de mannequins. La plus parisienne des japonaises avec l’artiste Cyprien Chabert a recrée un imprimé représentant une nature luxuriante avec des plantes et des fleurs de tous les continents que l'on retrouve sur un voile de tulle, un souffle d’organza, une maille ou un piqué de coton.  JUNKO SHIMADA
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Pour le printemps-été 2020, Christine Phung - directrice de création de Léonard - ajoute des détails sportifs et high-tech adaptés au quotidien à sa garde-robe rappelant l’énergie des années 70. "Ce qui m’intéresse vraiment, c’est la quête de liberté des femmes de cette époque : c’était une période de joie de vivre, d’euphorie et de liberté". Des motifs pointillistes, fracturés, des ondes sonores dynamiques et colorées et des motifs pixélisés capturent le rush d’une nuit en ville, évoquant des images de Bianca Jagger, Farrah Fawcett, Grace Jones et Donna Jordan, la muse androgyne d’Andy Warhol. THOMAS SAMSON / AFP
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Pour le printemps-été 2020, Shiatzy Chen s'est inspirée d'une forêt de bambous. L'un des plus grands poètes chinois a dit un jour : "Sans le bambou, les gens deviennent vulgaires", ce qui montre que l’esprit du bambou et la tranquillité de sa forêt  permettent de cultiver le goût raffiné d’une personne. Le totem exclusif cette saison est donc cette plante aux couleurs vives ou blanches, que l'on retrouve dessinée au trait selon un style traditionnel, avec ses insectes (papillons, mantes, escargots) imprimés sur la garde-robe. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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Pour le printemps-été 2020, Kunihiko Morinaga (la marque Anrealage), finaliste du Prix LVMH 2019, et dont la marque joue sur la combinaison de 3 mots - REAL : Ordinaire, UNREAL : Extraordinaire ; et AGE : Jour - travaille avec une approche méticuleuse la conception de ses vêtements. C'est un adepte des expériences (pour une précédente collection, il fallait utiliser le flash de son smartphone pour visualiser les modèles). Cette saison, il brouille les frontières entre 2D et 3D en faisant défiler ensemble par trois silhouettes : chacune reproduisant le même vêtement vu sous des angles différents.  ECO CLEMENT / MAXPPP
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Pour le printemps-été 2020, Lutz Huelle expllque : "Bien que je vive à Paris depuis plus de 20 ans, je me suis toujours inspiré de l'idée d'un communauté mondiale, s'habiller sans règles ni idées préconçues, un mélange de styles et de genres. En revenant de la trêve estivale, j’ai soudain ressenti une joie profonde de retourner dans cette ville, pensant combien j’ai pris Paris pour acquis toutes ces années, en oubliant à quel point cet endroit est magnifique, et sentant à quel point ces derniers temps, il est devenu un véritable sanctuaire".  DOMINIQUE MAITRE/WWD/REX/SIPA / SHUTTERSTOCK