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Mes goûts et mes couleurs : le chic parisien d'Inès de la Fressange
Parisienne sophistiquée, Inès de la Fressange a développé un regard exigeant sur l’élégance. L'icône du chic a relancé sa marque de lifestyle de luxe en 2013 puis a ouvert au printemps 2015 sa boutique façon bazar-quincaillerie. Aujourd'hui, elle dévoile ses adresses confidentielles dans son carnet pratique "Mon Paris" (Flammarion). Rencontre avec une passionnée.
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Temps de lecture : 4min
Quelle est la pièce préférée de votre dernière collection ?
"Aïe ! Alors en fait c’est la seule que je ne peux pas mettre : il s’agît d’une petite jupe en daim boutonnée devant, une est marron clair uni et l’autre dans un patchwork multicolore. Il y a un côté années 70 que j’aime beaucoup mais hélas je n’ai plus le même âge qu’en 1970 ! (rires)"
Quel couturier vous a marquée au cours de votre carrière et pourquoi ?
"J’ai un immense respect pour Azzedine Alaïa car en enfilant une de ses robes on peut se sentir immédiatement transformée et l’attitude change illico aussi .J’aime son côté libre et rebelle refusant d’entrer dans le système".
"Mais j’admire aussi le paradoxe de Jean-Paul Gaultier qui vient de la haute couture, a fait ses gammes dans la tradition, a su être le couturier turbulent et contemporain mais est devenu un grand classique. Un jour j’aurai son smoking couture".
Le dernier livre lu ?
"D’une vie à l’autre" de Lisa Lovatt Smith chez Arthaud. Une grande dame de la mode qui a tout abandonné pour s’occuper d’orphelins en Afrique".
La dernière exposition vue ?
"Velazquez. Je crois qu’il fera carrière …"
Le dernier coup cœur musical ?
Helena Noguerra : "Ni trop tôt, ni trop tard"
"Avec sa verrière et son atelier au fond, j’ai trouvé l’écrin qui peut accueillir ma nouvelle façon de voir la mode. J’aime l’idée de mélanger mes créations avec d’autres marques. Ce n’est pas un concept-store mais plus un bazar façon quincaillerie : on y entre pour essayer des chaussures ou une robe mais on peut très bien en ressortir avec un jeté de lit ou un taille-crayon en forme de fer à repasser. J’ai envie de donner aux clientes le même sentiment que l’on a enfant quand on entre dans un magasin de jouets et que l’on a envie de tout !" explique-t-elle.
Cette ancienne fonderie donne l’impression d’entrer dans un atelier avec ses verrières, murs vitrés, boiseries foncées, parquet en bois clair et comptoir à l’ancienne, un esprit chaleureux qui fait penser à un bazar… Au nombre des produits : des lunettes, des bijoux, des carnets, des foulards. Son idée : ne pas faire de prêt-à-porter classique en suivant les saisons mais des modèles au gré de ses envies. Certaines pièces sont uniques et numérotées, fabriquées avec des stocks de tissus vintage (un atelier de couture est intégré à la boutique). D’autresseront rééditées dans des tissus et des couleurs différents. Maroquinerie et chaussures sont de la partie. A côté cohabitent d’autres marques, surtout côté déco, repérées par Inès.
Avec "Mon Paris", la reine du chic partage ses bonnes adresses confidentielles dans ce livre aux allures de moleskine marine fermé d’un ruban rouge, blanc, bleu. Elle commente chaque adresse de ce carnet pratique avec un soufflet qui permet de ranger cartes de visite et plan de Paris (Inès de la Fressange avec Sophie Gachet. Flammarion. 18,50 euros. Sortie le 28 octobre).
"Aïe ! Alors en fait c’est la seule que je ne peux pas mettre : il s’agît d’une petite jupe en daim boutonnée devant, une est marron clair uni et l’autre dans un patchwork multicolore. Il y a un côté années 70 que j’aime beaucoup mais hélas je n’ai plus le même âge qu’en 1970 ! (rires)"
Quel couturier vous a marquée au cours de votre carrière et pourquoi ?
"J’ai un immense respect pour Azzedine Alaïa car en enfilant une de ses robes on peut se sentir immédiatement transformée et l’attitude change illico aussi .J’aime son côté libre et rebelle refusant d’entrer dans le système".
"Mais j’admire aussi le paradoxe de Jean-Paul Gaultier qui vient de la haute couture, a fait ses gammes dans la tradition, a su être le couturier turbulent et contemporain mais est devenu un grand classique. Un jour j’aurai son smoking couture".
Le dernier livre lu ?
"D’une vie à l’autre" de Lisa Lovatt Smith chez Arthaud. Une grande dame de la mode qui a tout abandonné pour s’occuper d’orphelins en Afrique".
La dernière exposition vue ?
"Velazquez. Je crois qu’il fera carrière …"
Le dernier coup cœur musical ?
Helena Noguerra : "Ni trop tôt, ni trop tard"
Hier mannequin des plus grands créateurs
Inès de la Fressange démarre sa carrière de Top model international en 1975 défilant sur les podiums de Christian Dior, Jean Paul Gaultier, Christian Lacroix... Elle sera l’égérie de Chanel de 1983 à 1990 et la muse de Karl Lagerfeld. Devenue, une icône, elle est choisie en 1989 pour être le modèle du buste de Marianne. En parallèle, elle poursuit des activités de créatrice, journaliste, auteur et consultante pour des marques de luxe, de mode et d’art de vivre. Elle est l’ambassadrice du chausseur Roger Vivier et depuis 2010 membre de la Dream Team de L’Oréal. En 2013, elle relance sa marque Inès de la Fressange Paris en tant que D.A. et signe une collection capsule avec la marque japonaise Uniqlo pour le printemps-été 2014."Avec sa verrière et son atelier au fond, j’ai trouvé l’écrin qui peut accueillir ma nouvelle façon de voir la mode. J’aime l’idée de mélanger mes créations avec d’autres marques. Ce n’est pas un concept-store mais plus un bazar façon quincaillerie : on y entre pour essayer des chaussures ou une robe mais on peut très bien en ressortir avec un jeté de lit ou un taille-crayon en forme de fer à repasser. J’ai envie de donner aux clientes le même sentiment que l’on a enfant quand on entre dans un magasin de jouets et que l’on a envie de tout !" explique-t-elle.
Cette ancienne fonderie donne l’impression d’entrer dans un atelier avec ses verrières, murs vitrés, boiseries foncées, parquet en bois clair et comptoir à l’ancienne, un esprit chaleureux qui fait penser à un bazar… Au nombre des produits : des lunettes, des bijoux, des carnets, des foulards. Son idée : ne pas faire de prêt-à-porter classique en suivant les saisons mais des modèles au gré de ses envies. Certaines pièces sont uniques et numérotées, fabriquées avec des stocks de tissus vintage (un atelier de couture est intégré à la boutique). D’autresseront rééditées dans des tissus et des couleurs différents. Maroquinerie et chaussures sont de la partie. A côté cohabitent d’autres marques, surtout côté déco, repérées par Inès.
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