11 créateurs au menu de la 3e journée du masculin été 2014 mais c'est Kris Van Assche qui a retenu toute mon attention. Le styliste Belge propose un vestiaire pour un homme mature mais qui joue à fond la carte du sportswear. Cette collection, qui joue les contrastes entre chic et sport, donne à la silhouette une belle énergie.
FRANCOIS GUILLOT / AFP
Pour sa propre marque le Belge Kris Van Assche, qui dessine aussi Dior Homme, les coupes sont classiques mais l'inspiration cependant sportive comme le suggère le nom de la collection "Cognac Sport". Avec son sportswear, la veste prend une nouvelle allure et se croise parfois avec le K-Way... son zip devient alors un élément de décoration à part entière. Ici pas de fleurs mais des imprimés pour des effets d'optiques (pois, craquelés croco... ) et beaucoup d'uni, principalement du vert sapin et de l'orange pour les touches colorées aux côtés des inconditionnels noirs et blancs. Un vestiaire à découvrir dans le nouvel écrin de la marque qui s'est ouvert à Paris.
(F.Guillot/AFP)La Belge Ann Demeulemeester a présenté sa collection sous des lampions, comme pour une fête de village. Elégants, ces hommes sont principalement en noir et blanc, même si des touches de rouge apparaissent ainsi que du denim. Un imprimé revient de manière récurrente : des branches sur des gilets, des pantalons et des vestes. La créatrice a dessiné des pantalons rayés tout du long. Dans une même silhouette, elle mélange ces rayures avec les imprimés végétaux et réussi à rendre l'ensemble harmonieux.
(F.Guillot /AFP)Le coréen Jung Wookjun de la marque Juun .J , élu membre adhérent à la chambre syndicale de la mode masculine, a présenté une collection réellement estivale avec de nombreux shorts en version urbaine. Le styliste de 44 ans, diplômé de l'école Esmod Séoul, défile depuis juin 2007 à Paris. Il mélange des pièces classiques et des looks plus urbains. "Le créateur s'inspire principalement de street looks mais aussi de photos des années 20 et 30, âge d'or du costume", explique sa société. Jung Wookjun est devenu le 33ème membre de la chambre syndicale de la mode masculine et le 2e membre coréen après Wooyoungmi. Juun J "est un atout pour les défilés parisiens et devenir membre est un atout pour lui. (...) C'est un adoubement par ses pairs", avait expliqué dit Didier Grumbach, le président de la Chambre syndicale de la mode masculine en avril dernier.
(EPA/MAXPPP)Chez Maison Martin Margiela, le défilé s'intéresse à "la trace du temps et de la mémoire". Des vêtements semblent ainsi usés. La rouille ressort sur certains T-shirts. On devine la trace d'un cintre en fer. L'homme sait être à la fois cool et élégant. Le costume est boosté par un tablier de serveur, qui dépasse de la veste. A noter un jean, blanc sur les cuisses, gris sur les mollets ainsi que des vestes sans manches. Le créateur joue avec le noir, parfois mat, parfois plus brillant. L'homme Margiela aime particulièrement le gris, le bleu gris et le bleu nuit, mais ose, une fois, le costume cobalt.
(P.Kovarik / AFP)(P.Kovarik / AFP)(Pixeformula/SIPA)Chez Riccardo Tisci pour Givenchy, les mannequins semblaient être à la conquête de la ville, avec des imprimés très graphiques et colorés. Le créateur surexploite les rayures. Le bermuda, la pièce phare de la collection, est porté avec des leggings. Pour affronter un été frais et pluvieux, les mannequins ont des imperméables, noués autour de la taille quand ils ne sont pas portés.
(EPA/MAXPPP)(EPA/MAXPPP)(PIXELFORMULA/SIPA)Henrik Vibskov est un créateur de mode danois, au style éclectique et riche en couleur. Son approche plastique de la mode l'a vite amené à s’intéresser à d’autres champs artistiques tels que la danse, le théâtre ou la musique. Diplômé de la Central Saint Martin’s en 2001, le styliste a produit plus de 20 collections pour hommes et dernièrement, pour femmes. Il est le seul créateur scandinave au programme officiel de la Fashion week homme de Paris, à laquelle il participe depuis janvier 2003. Entre ses deux collections annuelles et l’élaboration des univers visuels correspondants, il trouve le temps de courir le monde en tant que batteur du groupe de musique électronique Trentemoller mais également d’exposer ses oeuvres dans des musées et galeries.
(Alastair Philip Wiper)
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