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Le romancier et poète Frédérick Tristan, lauréat du prix Goncourt 1983, est mort à l'âge de 90 ans

L'écrivain français Frédérick Tristan, lauréat du prix Goncourt en 1983 ainsi que du Grand prix de la Société des gens de lettres en 2000, est mort ce mercredi matin.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Frédérick Tristan, écrivain français, 1989.  (ULF ANDERSEN / AURIMAGES VIA AFP)

Lauréat de nombreux prix littéraires, Frédérick Tristan, de son vrai nom Jean-Paul Baron, était surtout connu pour son roman Les Egarés, primé au Goncourt en 1983. L'écrivain et poète français est décédé à Dreux à l'âge de 90 ans, ce mercredi 2 mars, a précisé son fils Jean-Marie Baron à l'AFP.

Né en 1931 dans les Ardennes, Frédérick Tristan subit à l'âge de neuf ans un bombardement alors qu'il fuit l'avancée allemande avec sa famille. Il s'en tire, mais devient amnésique, oubliant ainsi un large pan de son enfance. Cette perte d'identité est peut-être l'une des raisons qui expliquent son changement de nom à 17 ans, mais aussi son penchant pour l'invention de doubles littéraires : Mary London ou encore Danielle Sarréra.

Enigme et imposture au coeur de ses romans

Menant deux vies parallèles, il est à la fois spécialiste en ingénierie textile et romancier. Sa première casquette le pousse à voyager à travers le monde : il y découvre des langues, des cultures, et des littératures différentes, qu'il met au service de sa propre écriture. Ses romans gravitent à chaque fois autour d'une énigme ou d'une imposture. En 70 ans d'écriture, il publie une trentaine de livres, dont Le dernier des hommes (1993), L'énigme du Vatican (1995), ainsi que des romans policiers, sous son pseudo Mary London.

Il obtient le prix Goncourt en 1983 avec Les Egarés et le Grand prix de littérature de la Société des gens de lettres pour l'ensemble de son oeuvre en 2000. Il est aussi l'auteur d'essais et de recueils de poésie. En 2010, il publie ses mémoires, Réfugié de nulle part (Fayard), dans lesquels il revient sur son enfance massacrée par la guerre, son adolescence révoltée et les rencontres littéraires qui lui ont permis de se reconstruire et d'écrire son oeuvre.

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