#marquepage du 26 octobre 2022 : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol
Découvrez en trois minutes, trois idées de livres, à dévorer… tout en vous amusant !
L’auteur qui se dissimule derrière ses quatre clichés est aussi journaliste. Pour les vacances, Aude Marzin qui préside aux destinées d’une librairie parisienne spécialisée dans la littérature jeunesse, Jeux lis là, recommande la lecture, de Max Tallent, de Mélody Mourey (Auzon éditions), à partir de 12 ans. Quant aux Instagrammeurs, ils ont tous été fascinés par le monumental ouvrage de Grégoire Bouillier, Le cœur ne cède pas, paru chez Flammarion.
Et roule le quiz !
L’écrivain qui se raconte cette semaine en quatre photos, est né, en 1975, au Havre, dans une famille d’enseignants. Doté d’une solide formation littéraire – DEA de Littérature comparée sur les écrivains fin de siècle… "décadentistes" puis agrégation de Lettres modernes ! – il travaille pendant ses études pour une entreprise anglaise qui le charge de créer des sites internet en France. Subodorant l’incroyable potentiel de cette nouvelle technologie, en 1995, il publie Le Journal de l’énervé. Ce "blog" avant l’heure qui relate le parcours d’un jeune loup de province venu conquérir Paris, lui vaut, à seulement vingt ans, sa première célébrité. Et son adoubement par quelques "grosses pointures" de l’intelligentsia parisienne : Frédéric Beigbeder, Michel Houellebecq, Virginie Despentes et Franz-Olivier Giesbert. Aujourd’hui directeur-adjoint de la rédaction du Point, il a collaboré par le passé avec moult médias : de Canal + à France Info en passant par France 2, France 5 et ELLE. En 2002, il publie son deuxième roman qui se déroule au Mont Athos en Grèce, Interdit à toute femme et à toute femelle. S’en suivront quatre autres titres qui lui vaudront de très jolis prix tels que l’Interallié, le Renaudot des lycéens ou le Grand Prix du roman de l’Académie française. Son dernier ouvrage, publié chez Gallimard, est une dystopie qui nous plonge en 2027, dans "une France à fuir" sic Paris Match, qui après une énième crise sanitaire s’est doté d’un nouveau président, surnommé… "Papa." Tout un programme en soi ! Un livre brillant, glaçant que l’on n’espère pas prophétique. Incontournable en cette rentrée. D'ailleurs, il est en final pour le Renaudot et le Femina ...
"Max Tallent", gros coup de cœur de la libraire !
Aude Marzin, libraire à Jeux, lis, là, à Paris, et grande experte en littérature jeunesse, nous conseille vivement la lecture de Max Tallent, le premier roman de Mélody Mourey, paru chez Auzou. À 18 ans, Max s'invente des vies à chaque nouvelle rencontre : des parents archéologues, astronautes, un copain sauveteur en mer ou guitariste, une ceinture noire de judo... Comme dirait Jane, l'éducatrice la plus lourde et collante du foyer, "Si la mythomanie était un pays, Max serait Présidente." "Par un hasard extraordinaire, poursuit Aude Marzin, Max va se voir proposer une formation dans la meilleure école d’art dramatique de Brooklyn entourée (…) de personnes qui ne viennent pas du tout du même monde qu’elle." Tiraillée entre l'univers du foyer dans lequel elle vit et celui du théâtre, Max, pour sauver les apparences, ne cesse de cloisonner et de mentir... Jusqu'au jour où n’en pouvant plus de porter des masques, elle prend enfin la plume pour révéler la vérité à ses proches. "Un roman léger qui (…) vous donne un petit vent de fraîcheur en cette rentrée un peu morose !" A découvrir à partir de 12 ans et sans limite d’âge !
Les Bookstagrammeurs bouleversés par le livre-monstre de Grégoire Bouillier…
En lice pour le Femina, Le cœur ne cède pas (Flammarion), n’a pas découragé les fans de Grégoire Boullier, malgré ses… 912 pages ! Août 1985 : une mannequin prénommée Marcelle Pichon, se laisse mourir de faim, dans son appartement, pendant… quarante-cinq jours. "A partir du journal de cet (…) authentique fait divers Bouillier nous livre une enquête bouillonnante sur cette femme (…) et les raisons de sa mort", explique @lapetitelumière14. Se convertissant en véritable détective privé, assisté d’une voyante et d’une magnétiseuse, l’auteur étudie sa généalogie, excave des archives, nous plonge dans son enfance dans les années 20, nous fait revivre son mariage sous l’occupation, ses deux divorces, ses défilés... Malgré ce sujet douloureux, "Le cœur ne cède pas est une expérience de lecture effervescente portée par une écriture d'une furieuse vitalité", rassure @lapromenade_auphare. "Un récit de soi (…) farci de digressions brillantes, émouvantes, drôles", précise @stephaniedupays. Bref, un grand voyage introspectif dans le temps et dans l’espace.
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