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L'écrivaine Maria Kodama, veuve de Jorge Luis Borges, est morte à l'âge de 86 ans

Ecrivaine, traductrice, collaboratrice et légataire universelle de l'œuvre de Borges, Maria Kodama s'est éteinte dimanche à Buenos Aires.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'écrivaine Maria Kodama, la veuve de Jorge Luis Borges, à Buenos Aires (Argentine), en novembre 2007. (MARIANA ELIANO / GETTY IMAGES)

Maria Kodama, veuve du célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges, est décédée dimanche 26 mars 2023 à Buenos Aires, en Argentine, à l'âge de 86 ans des suites d'un cancer, a annoncé sa famille à la presse locale. Maria Kodama était écrivaine, traductrice, collaboratrice et légataire universelle de l'œuvre de Borges, considéré par les critiques littéraires comme l'un des plus grands poètes, essayistes et nouvellistes de son temps.

Le célèbre auteur de Fictions, Le livre de sable ou L'Aleph, s'était également éteint à l'âge de 86 ans, en juin 1986, dans la ville suisse de Genève, deux mois après avoir épousé Maria Kodama.

L'écrivain argentin Jorge Luis Borges et sa compagne Maria Kodama, à Madrid (Espagne), en octobre 2012. (AP / SIPA)

Rencontre avec Jorge Luis Borges à l'âge de 16 ans


La passion pour la littérature de Maria Kodama ne s'est jamais démentie. Même malade, elle a pu écrire son dernier ouvrage, La divisa punzo (non traduit), dans lequel elle retrace l'histoire de l'homme d'Etat argentin controversé du XIXe siècle Juan Manuel de Rosas, en collaboration avec l'écrivaine Claudia Farias Gomez.

Sa relation avec Borges a commencé lorsqu'ils se sont découvert un amour commun pour la langue anglaise, le vieil anglo-saxon et l'islandais. Elle l'a rencontré alors qu'elle n'avait que 16 ans et qu'elle était étudiante en littérature. Son père l'avait emmenée écouter une conférence de l'auteur.

"Borges me manque", disait-elle


"Borges me manque, ainsi que la façon dont nous nous amusions. Mes amis avaient l'habitude de me dire : Sortir avec le vieil homme des labyrinthes (une image fréquente dans les oeuvres de Borges), c'est effrayant. Mais venez le rencontrer : c'est une personne hilarante et les labyrinthes me fascinent. J'ai passé un bon moment avec lui. Je ne suis pas masochiste, c'était quelqu'un de très aimable", a-t-elle déclaré lors d'une conférence à la Foire du livre de Guadalajara, au Mexique. Sa définition de leur lien est sans détour: "Je n'ai jamais eu l'impression que l'homme me dominait ou que j'étais inférieure."

De l'époque où Borges était chaque année pressenti pour le prix Nobel de littérature, Maria Kodama se souvient que "tout le monde l'arrêtait dans la rue et lui disait : J'espère que vous allez le gagner". Le prix ne lui a jamais été décerné. En 1988, elle avait créé la Fondation Jorge Luis Borges.

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