Les réactions du monde de la culture à la nomination de Rachida Dati : entre surprise et attente

L'arrivée de la maire du 7e arrondissement de Paris et ex-membre des Républicains, surprise du gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal, provoque déjà des réactions.
Article rédigé par franceinfo Culture
France Télévisions - Rédaction Culture
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Rachida Dati, ministre de la Culture, le 20 janvier 2024, à Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)

La nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, a déclaré comprendre que cette nomination "puisse surprendre", lors de la passation de pouvoir avec sa prédécesseure Rima Abdul Malak, vendredi 12 janvier. La surprise n'est pas que pour elle, des personnalités du monde de la culture ont déjà réagi à cette annonce.

L'actrice Anna Mouglalis

À l'annonce de la nouvelle, les premiers mots de l'actrice Anna Mouglalis, qui a joué dans la série Baron Noir, ont été immédiatement "Naaaan" avant d'ajouter "de toute façon, la culture a été bien, bien détruite, mais la culture est vivante. Sa fonction, c'est aussi de résister".

L'acteur Pierre Arditi

Le comédien Pierre Arditi a déclaré à France 2 : "Je la connais un peu. On peut être d’accord avec ou pas d’accord, nous n’avons pas la même sensibilité, comme on dit poliment. Mais ce n'est pas pour cela que l’on ne peut pas avoir une bonne opinion".

Il a ajouté : "Elle n’a encore rien produit, attendons ce qu’elle va faire. J’ai entendu dire qu’après tout, elle n’a jamais été à la Culture, faisons le crédit à Rachida Dati qui a sa propre culture, on n’est pas obligé d’être un spécialiste de la culture pour être un bon ministre. En tout cas, j'ai l’impression que ce n’est pas une imbécile. Je ne trouve pas Rachida Dati insupportable."

Hervé Rony, directeur général de la Société civile des auteurs multimédia

Sur X, Hervé Rony, directeur général de la Société civile des auteurs multimédia (Scam) a regretté le départ de la ministre : "Le ministère de la Culture continue de souffrir d’une instabilité néfaste. Quelle ambition à changer tous les deux ans au mieux ? On peut s’interroger au fond sur l’intérêt du président pour ce secteur ?".

Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français

"Sa nomination est une surprise que personne n’avait vu venir", a déclaré au Parisien Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français. "On ne fait pas de politique, notre objectif est la défense des salles de cinéma", a-t-il ajouté.

Jean-Marc Dumontet, producteur de spectacles

"Son atout est d’avoir du poids politique, elle a l’image d’une battante qui n’a pas peur", a commenté au Parisien Jean-Marc Dumontet, producteur de spectacles et proche du président de la République, qui a salué le bilan de sa prédécesseure Rima Abdul Malak. "Je pense qu’elle fait en partie les frais de la loi immigration alors que son parcours est plus qu’honorable", a-t-il ajouté.

Pascal Rogard, directeur général de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques

Dans Le Monde, Pascal Rogard, directeur général de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), a également dénoncé "une valse épouvantable, il faut tout recommencer à chaque fois, c’est une perte de temps et cela témoigne que la culture est une sorte de hochet".

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