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Génération Jedi : comment Star Wars a changé George Lucas

Les rapports qui existent entre la saga et son créateur sont complexes. Star Wars a changé George Lucas, qui s'est retrouvé à la tête d'un empire, mais aussi prisonnier de son oeuvre.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (George Lucas et J.J. Abrams, le réalisateur du septième Star Wars. © Maxppp)

George Lucas se rêvait en cinéaste indépendant, chantre de la génération du Nouvel Hollywood. Il est devenu, malgré lui, le symbole de la génération blockbuster. Rien pourtant ne destinait George Lucas à ce type de films. Dépassé par l’incroyable succès du long-métrage dès sa sortie en 1977, George Lucas se retrouve, à 33 ans, propulsé au rang de réalisateur superstar.

Et déjà, le cinéaste a peur d’être catalogué se souvient Steve Sansweet, ancien collaborateur de George Lucas : "Il pensait même que ça mettrait un terme à sa carrière ou que ce serait une énorme pierre sur sa route ". Mais à ce premier film vont s’ajouter deux nouveaux : L’Empire contre-attaque en 1980 et Le Retour du Jedi en 1983. Des succès qui lui rapportent des centaines de millions de dollars et lui permettent d’acheter son indépendance vis à vis d’Hollywood.

Des scènes modifiées

George Lucas pose alors les premières pierres de son empire : il fonde Lucasfilm, ILM, Skywalker Sound. Et au nord de San Francisco, il fait bâtir le symbole de son indépendance : le Skywalker ranch, un espace dédié à la création et à l’originalité. Mais aussi au remontage de son oeuvre.

Il ajoute des effets spéciaux, modifie des scènes -Han Solo ne tire plus le premier dans la cantina-, quitte à refaire l’histoire et à se brouiller avec les fans. La prélogie, sortie entre 1999 et 2003, accentue la rupture. En 2010, un film, People versus George Lucas (Le peuple contre George Lucas ) s’intéresse à cette opposition. Des fans vont jusqu’à écrire une chanson intitulée GL a violé mon enfance .

Le côté obscur de George Lucas

Mais le côté obscur de George Lucas est puissant. Il le dit et le répète, il ne fait pas des films pour les fans. Le créateur c’est lui et personne d’autre. Une position qu’il a toujours assumée. Jusqu’à se “brouiller” avec Disney après avoir vendu à la multinationale la franchise Star Wars pour quatre milliards de dollars. Contrairement à ce qui était prévu dans un premier temps, le cinéaste ne participe pas, ni de près ni de loin, au dernier film, Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force .

Et le cinéaste d’annoncer sur CBS au mois de novembre qu’il divorce de son oeuvre, justifiant ainsi son absence : "Quand vous rompez avec quelqu’un, la première règle c’est : pas de coup de fil ! La deuxième règle, c’est de ne pas traîner près de la maison de son ex. La troisième règle, c’est de ne pas fréquenter les endroits où va son ex, coffee shop ou autres. Il faut juste dire : non, stop, je passe à autre chose ".

Mais à 71 ans, George Lucas a du mal a passer à autre chose. Il ne cesse de donner des interviews et son avis sur ce septième opus. Et d'annoncer qu'il veut retourner à ses premiers amours : la réalisation de films expérimentaux, confidentiels et destinés à un public amateur du genre : tout l’inverse de Star Wars.

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