Cet article date de plus de trois ans.

"Vive la Farce" : la lutte ouvrière en BD signée Manolo Prolo et Zilber Karesvski

La nouvelle BD du dessinateur thionvillois Manolo Prolo et du romancier Zilber Karevski s'inspire de l'histoire mouvementée de la fermeture de l'usine Daewoo de Mont-Saint-Martin en Meurthe-et-Moselle en 2003.

Article rédigé par Ariane Combes-Savary
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
"Vive la farce" de Manolo Prolo et Zilber Karevski (France 3 Lorraine)

Décors sombres de la Moselle industrielle et personnages aux gueules cassés, c'est la signature d'Emmanuel Hauter alias Manolo Prolo. Vive la Farce, sa nouvelle BD publiée aux Éditions Paroles de Lorrains, est un polar social tiré du roman éponyme de Zilber Karevski.

Dans son atelier de Thionville en Moselle, le dessinateur se livre, pinceau à la main. "Dans ces couleurs, j’ai voulu vraiment retranscrire les films noirs des années 50, confie-t-il. Je n’ai pas utilisé du simple noir et blanc, j’ai utilisé un peu de sépia qui donne de la chaleur."

Manolo Prolo. Vive la Farce, sa nouvelle BD
Manolo Prolo. Vive la Farce, sa nouvelle BD Manolo Prolo. Vive la Farce, sa nouvelle BD

Donner de la pesanteur à la planche, une profondeur, une noirceur et en même temps de l'estomac.

Manolo Prolo

dessinateur

Les planches de Manolo Prolo nous plongent au début des années 2000 lorsque l’usine Daewoo, située à Mont-Saint-Martin, a fermé ses portesLes travailleurs en lutte, soutenus par les syndicats, ont tenté de mobiliser la population. Le dessinateur et le romancier ont travaillé à quatre mains pour la mise en images.

Un goût certain pour la lutte

C'est Manolo qui fait beaucoup de choses, moi j’ai passé du temps à écrire le roman

Zilber Karevski

"Manolo s’en empare et il le traite à sa manière, ajoute l’auteur, il me propose des bouts de storyboards, on en discute et en général je suis plutôt d’accord avec ce qu’il fait. Il a une bonne analyse cinématographique de la narration."

Un travail à quatre mains et un goût certain pour la lutte animent ce duo. "On a peut-être un peu vieilli et un peu moins d’énergie pour aller dans la rue mais on a quand même de l’énergie pour raconter des histoires", s'amuse, en conclusion,  le romancier.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.