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Festival "Femmes dans la ville" de Cherbourg : les femmes du voyage dans la lumière grâce à une exposition

Depuis plus de 20 ans au mois de mars, à l'occasion de la Journée Internationale pour les Droits des Femmes, la ville de Cherbourg-Octeville organise le festival "Femmes dans la ville". Cette année, on découvre les témoignages de femmes manouches, dont la parole est très rare. L'exposition "Transmission" se poursuit à Cherbourg jusqu'au 15 mars puis sillonnera le Cotentin. 

Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Exposition "Transmission" à Cherbourg (France 3 Normandie)

C'est la musicienne et artiste Zaïdi Diab qui a initié cet ambitieux projet que de mettre dans la lumière les femmes du voyage. Elles sont l'âme et la mémoire des gens du voyage, un peuple méconnu et victime de nombreux préjugés.

Transmission dévoile leurs histoires. Une exposition créée pour le festival Femmes dans la ville de Cherbourg et qui va se déplacer dans tout le Cotentin pour faire découvrir au plus grand nombre ces femmes discrètes à qui l'on donne rarement la parole. 

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Exposition "femmes dans la ville" à Cherbourg {} (FTR)

Zaïdi Diab est de retour sur les aires d'accueil de gens du voyage de l'agglomération de Cherbourg. C'est ici qu'elle a passé plusieurs mois à rencontrer les femmes qui ont nourri son exposition. "Je suis venue ici tout l'automne pour rencontrer Sabrina et toutes les femmes qui vivent sur ces terrains afin que l'on travaille ensemble sur le thème de la transmission" dit-elle.

Une parole rare

Une parole rare des femmes manouches. La mémoire d'un peuple souvent invisible et pas si nomade que cela. Certaines vivent en Normandie depuis très longtemps et sont également la mémoire de la région. "Sur le territoire, il y a des manouches Normands, qui portent une culture et une mémoire des lieux au même titre que les anciens du coin" précise Zaïdi Diab 

En lutte contre les préjugés

Dans cette exposition qui mêle musique, photos et témoignages, on en apprend plus sur ces femmes peu habituées à parler et encore moins à être sous les feux des projecteurs. Elles ont pour certaines eu du mal à donner leur confiance à l'artiste, pourtant elle-même d'origine manouche, et la plupart n'ont pas voulu montrer leur visage.

Souvent victimes de préjugés et de discriminations, certaines, comme Sabrina, ont été surprise de l'interêt de l'artiste. "D'habitude personne ne vient nous voir. Quand on parle de nous, les gens vont généralement plus loin, je crois qu'ils ont un peu peur de nous !" Cette exposition, est, pour elles, une occasion rare de se dévoiler. 

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