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Venise. La Mostra récompense le sud-coréen Kim Ki-duk

Le réalisateur a reçu le Lion d'or du meilleur long métrage pour "Pieta". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Le réalisateur coréen Kim Ki-Duk tenant son Lion d'or glané à Venise pour son film "Pieta" lors du 69e festival du cinéma, le 8 septembre 2012. (TIZIANA FABI / AFP)

CINEMA - C'est l'histoire d'une tentative de rédemption d'un petit malfrat qui, dans une société hostile corrompue par l'argent, redécouvre sa part d'humanité. Pieta, le film choc du cinéaste sud-coréen Kim Ki-duk, a remporté samedi soir le Lion d'or du meilleur long métrage à la 69ème Mostra de Venise.

Agé de 51 ans, cet habitué des festivals européens avait déjà remporté à Venise en 2004 le Lion d'argent du meilleur réalisateur pour Bin-jip.

 "Je désire remercier tous ceux qui ont contribué à ce film ainsi que Venise, le festival de Venise et tout le public italien, et enfin les membres du jury", a déclaré le cinéaste en recevant son prix.

Il a ensuite chanté une chanson en coréen sur la scène du Palais du Cinéma de Venise. Accompagné sur le podium de l'interprète principale du film, Cho Min-soo, il a été salué par de longs applaudissements.

Pour le titre du film, Pieta, Kim Ki-duk indique qu'il s'est inspiré du chef-d'oeuvre de Michel-Ange pour célébrer le lien indissoluble d'une mère avec son fils, mais aussi mettre en exergue la souffrance insoutenable que cette relation peut engendrer.

Voici le pitch du film: une ville industrielle en mutation, belle dans sa laideur anonyme, est le territoire d'un petit malfrat solitaire chargé de récupérer auprès de pauvres hères les créances d'un usurier. Quand ils sont insolvables, il les estropie sans état d'âme pour encaisser l'argent de l'assurance. Une routine angoissante bouleversée par l'arrivée d'une femme, qui prétend être la mère qui l'abandonné à la naissance 30 ans auparavanr. S'esquisse alors une lancinante tentative de rédemption, parfois plus insupportable encore que la solitude résignée et ponctuée de coups de théâtre eux aussi cruels.

Kim Ki-duk dresse un portrait peu amène d'une société dont le seul moteur est l'argent. "L'argent est le début et la fin de toute chose", déclare sentencieusement l'un de ses personnages. Selon le cinéaste, "les gens de notre époque sont obsédés par l'illusion que l'argent peut tout résoudre".

Voici le palmarès complet de la 69e Mostra de Venise :

• Lion d'or du meilleur film : Pieta de Kim Ki-duk (Corée du Sud)

• Lion d'argent du meilleur réalisateur : Paul Thomas Anderson pour The Master (Etats-Unis)

• Prix spécial du jury : Paradies : Glaube de Ulrich Seidl (Autriche)

• Coupe Volpi de la meilleure actrice : Hadas Yaron pour Lemale Et Ha'Chalal (Israël)

• Coupe Volpi du meilleur acteur : Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman pour The Master

• Prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir féminin ou masculin : Fabrizio Falco, pour ses rôles dans E stato il figlio de Daniele Cipri et La belle au bois dormant de Marco Bellocchio

• Prix du meilleur scénario: Olivier Assayas, réalisateur français de Après Mai

• Prix de la meilleure contribution technique : Daniele Cipri, réalisateur italien de E stato il figlio

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