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"Terminator Genisys" : un cinquième opus redondant

Franchise des plus rentables et célèbres, "Terminator" revient à ses sources, "Genisys" se référant aux deux premiers longs métrages signés James Cameron, avec un net penchant pour le deuxième. Le réalisateur d'"Avatar" n'a aucunement participé au film censé relancer la série, dont deux nouveaux opus sont en préparation. Cameron doit ainsi retrouver les droits de sa création de 1984 en 2019.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
"Terminator genisys" de Alan Taylor
 (2015 Paramount Pictures. All Rights Reserved.)
La note Culturebox
3 / 5                  ★★★☆☆

Schwarzy contre Schwarzy

Réalisé par Alan Taylor ("Thor, le monde des ténèbres" et nombre d'épisodes de séries américaines dont "Game of Throne"), "Terminator Genisys" bénéficie des talents de ce technicien hors pair. Aguerri aux effets spéciaux, cascades et scènes d'action, il fait montre d'un savoir-faire bluffant dans ce cinquième film. James Cameron ne tarit d'ailleurs pas d'éloges à son égard, alors qu'il s'était dit franchement hostile au troisième et quatrième ; "Genisys" correspond à ses yeux à une renaissance et à la véritable "suite" des deux premiers opus.

Qui dit franchise dit respect des codes et des passages obligés. "Genisys" suit de ce point de vue avec une certaine redondance "Le Jugement dernier". Introduction dans le monde du futur gouverné par les machines, explosions nucléaires, voyage dans le passé avec forces éclairs et quête de vêtements pour le voyageur temporel, poursuites et fusillades… Cette première partie introduit toutefois par la suite des changements. Le scénario creuse le thème du temps en jouant sur non plus deux, mais trois époques. Ce qui nous vaut notamment un combat entre le T.800 de 2019 et de celui de1984 : Schwarzy contre Schwarzy. Le premier a pris quelques années, sa peau synthétique vieillissant comme celle des humains. Bonne idée pour faire passer les 67 ans de l'acteur, toujours en grande forme.


Répétition

Un coup de théâtre nous en apprend également sur John Connor, à la tête de la rébellion contre les machines, mais il vaut mieux ne point trop en dire… Cependant "Terminator Genisys" auto-cite une peu trop la série, enquillant des scènes que l'on semble avoir déjà vu cent fois, comme un copier-coller, même si elles sont réalisées avec maestria. De plus, toutes ces poursuites tonitruantes, fusillades, bagarres, où les protagonistes, invulnérables, ne cessent d'en réchapper, pour recommencer dix minutes plus tard, créent un effet de répétition qui, sur deux heures, lasse.

 

 

"Terminator Genisys" n'est pas dénué des qualités inhérentes à la série, surtout d'un point de vue spectaculaire, et il parvient à la relancer grâce à son astuce dans la seconde partie. Mais l'ensemble est un peu victime de son succès, comme si le réalisateur voulait donner aux fans ce qu'ils attendent. Arnold Schwarzenegger est toutefois au rendez-vous, jouant de sa puissance physique et d'un second degré qui lui va bien, pendant qu'Emilia Clarke est convaincante en reprenant le rôle de Sarah Connor, sous un jour que l'on n'attendait pas. Le changement dans la continuité.

Terminator Genisys

De 
Alan Taylor (Etats-Unis), avec : Arnold Schwarzenegger, Jason Clarke, Emilia Clarke, Jai Courtney - 1h59 - Sortie : 1er juillet 2015

Synopsis
Le leader de la résistance John Connor envoie le sergent Kyle Reese dans le passé pour protéger sa mère, Sarah Connor et préserver l'avenir de l’humanité. Des événements inattendus provoquent une fracture temporelle et Sarah et Kyle se retrouvent dans une nouvelle version du passé. Ils y découvrent un allié inattendu : le Guardian. Ensemble, ils doivent faire face à un nouvel ennemi. La menace a changé de visage...

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