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Philippe Katerine et Léa Drucker se déchirent sous les yeux de "Petite Solange" dans un portrait sensible

Mariés, deux enfants, un couple se sépare devant une adolescente trop aimante, submergée par une douleur qui la changera à jamais.

Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
Philippe Katerine et Léa Drucker dans "Petite Solange" d'Axelle Ropert (2022). (HAUT ET COURT)

Deuxième film de la jeune réalisatrice Axelle Ropert, Petite Solange met au cœur de son sujet une initiation douloureuse qui va ouvrir une enfant à l’âge adulte. Sur les écrans mercredi 2 février, avec Léa Drucker et Philippe Katerine, le film revendique une modestie, une discrétion, et une approche par petites touches des sentiments d’une enfant qui se cogne au monde des adultes. Des atouts qui lui ont valu de remporter le Prix Jean Vigo 2021 qui encourage les jeunes cinéastes à perservérer dans l'originalité décélée dans leur film.

L’apprentissage de la vie

A 13 ans, Solange est une adolescente épanouie et une élève modèle, très attachée à ses parents et à son frère, étudiant aux Etats-Unis, de retour pour les vacances. Elle constate que son père et sa mère se disputent de plus en plus et que leur amour s’effrite. Ses résultats scolaires s’en ressentent, son comportement se relâche et ses sentiments se durcissent. L’amour ne serait donc pas éternel ?

Filmé à hauteur d’enfant, Petite Solange fait le portrait d’une adolescente affectée par un monde qui s’écroule. Entre la maison familiale où la vie se délite, l’école où elle perd les pédales, le magasin de musique où son père s’est rapproché de sa collaboratrice, Solange fait l’apprentissage de la vie. On pense à François Truffaut qui a beaucoup filmé l’enfance et à L’Incompris de Luigi Comencini, dont on voit l’affiche dans un plan.

Mélancolie

Axelle Ropert filme Solange (la jeune Jade Springer) au plus près, tout comme Léa Drucker et Philippe Katerine. Mais les disputes ne sont jamais frontales, et toujours vues par l’enfant qui tombe dessus par hasard, en retrait, sans que ses parents ne s'en rendent compte. Ils ne lui dévoilent pas leur différend, alors que son aîné, plus mûr, est au courant. "Je suis donc la seule à ne pas savoir" dira-t-elle à son frère, ce qui va amplifier sa tristesse jusqu’à une décision qui lui fera perdre son innocence. 

Joli film traité avec délicatesse, Petite Solange, malgré de petites réserves sur la direction d’acteurs, touche juste dans la transcription des sentiments. On s’identifie au drame intérieur de l’enfant, à une mélancolie envahissante qui traduit le passage d’un monde à un autre.

L'affiche de "Petite Solange" d'Axelle Ropert (2022). (HAUT ET COURT)

La fiche

Genre : Drame
Réalisatrice : Axelle Ropert
Acteurs : Léa Drucker, Philippe Katerine, Grégoire Montana-Haroche, Chloé Astor, Joanna Grudzinska
Pays : France
Durée : 1h25
Sortie : 2 février 2022
Distributeur : Haut et Court

Synopsis :

Solange a 13 ans, elle est pleine de vie et de curiosité avec quelque chose de spécial : elle est sentimentale à l’excès, et adore ses parents. Mais un jour, elle réalise qu’ils se disputent et commencent à s’éloigner.... l’ombre du divorce se précise. Alors Solange va s’inquiéter, réagir et souffrir. C’est l’histoire d’une jeune ado trop tendre qui voudrait une chose impossible : que l’amour jamais ne s’arrête.

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