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"L'aigle et l'enfant", images grandioses et quête de liberté

A mi-chemin entre le documentaire animalier et la fiction, le film "L’Aigle et l’enfant" sort sur les écrans le 6 juillet. Réalisé par Gerardo Olivares et Otmar Penker, il raconte l’histoire d’amitié entre un jeune garçon, un aigle et un garde-forestier incarné par Jean Reno. Tournée au Tyrol, cette fable écologique offre des images sur la vie des rapaces à la fois inédites et somptueuses.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean Reno, Manuel Camacho et l'aigle royal : un beau trio pour un film à découvrir en famille
 (Terra Mater Factual Studios / Oliver Oppitz)

"L’aigle et l’enfant" va certainement envoûter le public par la beauté époustouflante des images et des paysages, ceux du Parc National des Hohe Tauern dans le Tyrol en Autriche. Mais le film rappelle aussi à quel point la nature peut se montrer implacable. Car l’histoire se base sur un phénomène naturel, le caïnisme, où dès les premiers jours de la vie, le plus fort élimine le plus faible.

A partir de cette réalité, le film raconte comment Lukas (incarné par le jeune acteur espagnol Manuel Camacho), un jeune garçon de 12 ans replié sur lui-même après la mort de sa mère, va recueillir un aiglon tombé du nid qu’il va nommer Abel.

  (Terra Mater Factual Studios / Oliver Oppitz)
A cette relation animal-enfant vient se greffer un autre personnage, celui de Danzer (joué par Jean Reno), un garde-forestier qui a souvent maille à partir avec le père de Lukas, un fermier (incarné par Tobias Moretti) pas très porté sur la préservation de l’environnement.

Lukas va permettre à Abel d'apprendre à vivre en liberté. Mais quand l'aigle prend enfin son envol,  Lukas part à sa recherche car il ne peut pas vivre sans son ami à plumes.

Au plus près de l'aigle

Pour être au plus près de l’aigle, les équipes ont dû concevoir une caméra miniature HD qui n’existait pas au moment du tournage, une caméra suffisamment petite et légère pour être installée au plus près de la tête de l’aigle : "Nous ne voulions pas simplement poser une caméra sur le dos de l’aigle. Nous voulions trouver un angle qui montrerait ses émotions durant le vol avec un gros plan sur ses yeux et son bec au vent", explique Gérald Salmina  auteur et directeur de la photographie.

Reportage : P. Deschamps / N. Hayter / G. Pinol / G. Gheorghita / J-C. Lombard
Ecrit par Joanne Reay, d'après une histoire d’Otmar Penker et Gérald Salmina, "L’aigle et l’enfant" marie le savoir-faire de deux cinéastes pas forcément connus du grand public.

Côté réalisation, chacun sa spécialité

D’un côté, le caméraman et réalisateur Otmar Penker, spécialisé dans le film animalier. En décembre 2015, ses images d’un aigle attaquant un chamois ont fait le buzz sur internet. Il était alors en plein tournage de "L’aigle et l’enfant". Pour lui, ce fut un grand moment : "Je n’ai pas vraiment réalisé ce qui était en train de se passer. Cette situation, pour un cameraman naturaliste, est probablement comparable à une victoire aux Jeux Olympiques".
  (Terra Mater Factual Studios / Oliver Oppitz)
De l’autre, le réalisateur espagnol Gerardo Olivares. En 2007, il s’était fait remarquer avec "14 kilomètres", récit du périple de migrants africains pour rejoindre l’Espagne. Dans une toute autre veine, il a signé en 2010 avec "L’enfant loup" dont l’histoire se rapproche davantage de "L’aigle et l’enfant"  : un orphelin livré à lui-même dans les montagnes va être "recueilli" par une meute de loups. L’enfant était incarné par Manuel Camacho que l’on retrouve dans le rôle du jeune Lukas.

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