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"Kursk" : le long calvaire de l'équipage du sous-marin porté à l'écran

Le cinéma s’empare de la tragédie du Koursk avec un film quasi-éponyme "Kursk" signé Thomas Vinterberg, en salles le 7 novembre. Il raconte le naufrage en août 2000 de ce sous-marin nucléaire russe endommagé par une explosion et le combat de 23 marins pour survivre. Matthias Schoenaerts, Léa Seydoux et Colin Firth sont à l’affiche de cette production qui balance entre réalité et fiction.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le récit des 5 jours de calvaire des marins  du Kursk porté à l'écan.
 (Mika Cotellon)

Le Koursk, sous-marin nucléaire de deux fois la taille d’un Boeing 747, considéré comme insubmersible, a été mis en service en 1994. Le drame qui va se jouer à son bord a lieu le 12 août 2000 alors que le vaisseau effectue des manœuvres de grande ampleur en mer de Barens, dans l'Océan Arctique. Deux explosions à son bord provoquent un incendie et tuent sur le coup la plupart des 118 membres d’équipage. Vingt-trois marins survivent mais leur calvaire sera interminable et au final, dramatique.

Le Kursk version cinéma 
 (Mika Cotellon)
Le film raconte cette longue attente des secours, montrant aussi comment, à terre, les familles des marins cherchent désespérément à avoir des nouvelles. Leur détresse se heurte à une bureaucratie muselée et hermétique qui par son manque de réactivité et son refus d’être aidée par d’autres pays, va compromettre la survie des marins. Ils périssent dans ce cercueil de fer, asphyxiés au monoxyde de carbone. Leur calvaire aura duré 5 jours. Plus d'un an après le naufrage, le Kursk est renfloué puis ramené à terre, le 8 octobre 2001.

Reportage : D. Wolfromm / P. Miette

Entre réalité et fiction

Le film de Thomas Vinterberg s’inspire de ces faits réels mais s’en éloigne aussi parfois : "C’est un compromis constant entre fiction et réalité. D’ailleurs, on a changé tous les noms des protagonistes" souligne le réalisateur danois (réalisateur de "Festen" et fondateur avec Lars von Trier du mouvement Dogme95). "Le personnage principal, par exemple, n’avait en réalité pas d’enfants. Dans le film, il a un enfant et un second est en route. On a voulu dresser le portrait de chacun des marins du Koursk et des soixante et onze enfants qu’ils ont laissés derrière eux. On a donc combiné tout ça".
Le portrait des marisn morts à bord du Koursk.
 (SERGEI KARPUKHIN / REUTER POOL / AFP)

Un capitaine britannique comme consultant

Le scénario de Kursk s’appuie aussi sur le livre "A Time to Die : The Untold Story of the Kursk Tragedy" de Robert Moore qui retrace la tragédie et reprend les expertises scientifiques. L’équipe du film a également sollicité les conseils du capitaine David Russell qui a conduit la mission de sauvetage du Koursk pour la Royal Navy. Son personnage est incarné par Colin Firth.

Colin Firth dans "Kursk"
 (Mika Cotellon)

Léa Seydoux, future maman combative

Quant à Léa Seydoux, elle joue le rôle de Tanya Averina, épouse de Mikhail Averin, sous-marinier incarné par Matthias Schoenaerts. Enceinte, elle fait partie des femmes qui osent défier la bureaucratie militaire russe. Sa grossesse n'est pas fictive : l’actrice française la terminait au moment du tournage (elle a depuis accouché d’un petit Georges, né le 18 janvier 2017 qu’elle a eu avec son compagnon André Meyer).

Léa Seydoux  et Matthias Schoenaerts.
 (EuropaCorp Distribution)

Tournage qui s'est en grande partie déroulé en Belgique : soit dans les studios AED, à Anvers, soit dans des décors naturels. Plusieurs bases militaires françaises ont servi de décor et des plans ont été tournés dans le sous-marin Le Redoutable, qui se trouve à la Cité de la Mer de Cherbourg.

  (DR)

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