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Karin Viard dans "Jalouse" : "J'adore ce personnage terriblement humain"

C'est l'une des comédiennes préférées des Français, elle affiche une filmographie à faire pâlir les plus grandes, Karin Viard revient dans "Jalouse. Le film signé Stéphane et David Foenkinos raconte l'histoire d'une quinquagénaire jalouse de sa fille. Invitée du magazine 20h30 le dimanche sur France 2, la comédienne revient sur sa carrière, les moments heureux et ceux un peu plus douloureux.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Karin Viard invitée dans le magazine de Fance 2, 20h30 le Dimanche pour évoquer son nouveau rôle dans le film "Jalouse"
 (France 2 / Culturebox)

Après "La délicatesse", Stéphane et David Foenkinos offrent un rôle sur mesure à Karin Viard : celui d'une quinquagénaire jalouse de sa fille. En attendant, la sortie du film ce mercredi 8 novembre, la comédienne assure la promotion. Elle était l'invitée de Laurent Delahousse ce dimanche avec qui elle évoque ses choix, ses déboires  et ses succès. "Je suis assez bienveillante et je trouve que je m'en suis pas mal sortie, je n'imaginais pas ça", lance-t-elle en préambule. 

"Jalouse" Film français de David et Stéphane Foenkinos - avec Karin Viard, Anne Dorval, Thibault de Montalembert - Sortie 8 novembre 2017 - Durée 01h42

La cinquantaine rayonnante, Nathalie Pêcheux mène une existence confortable. Divorcée de Jean-Pierre (Thibault de Montalembert, Mathias dans "Dix pour cent"), elle vit avec sa fille Mathilde et partage son temps entre les apéros-papotages avec sa copine Sophie (Anne Dorval) et les tentatives pour se trouver un mec. Une vie normale quoi… Enfin, jusqu’à ce que la jalousie se mette à ronger sa gentillesse. 

Dans ce rôle de "Jalouse", Karin Viard se fait visiblement plaisir. "C'est un film pas convenu et pas conventionnel, affirme la comédienne, elle est terriblement humaine, elle fait ce qu'elle peut".  

Attachante, drôle, grave ou comique, Karin Viard n'hésite pas à casser les codes et à pousser le curseur un peu loin. Elle adore ce personnage à la fois piquant, grinçant et au fond, terriblement malheureux. "Dans ce type de caractère, il y a quelque chose qui me plait toujours, assure-t-elle avec fougue. 

La méchanceté quand elle très drôle c'est très efficace

  ( Mandarin production / Studio Canal / France 2 Cinéma / Séverine Brigeot)

Du rire aux larmes

Karin Viard a débuté la comédie très jeune, un peu pour sortir de son milieu mais surtout parce que l'envie d'expérimenter mille vies est plus forte que tout. Elevée par ses grands-parents à Rouen, la petite Karin s'ennuie ferme, elle se souvient des opérettes qu'elle allait voir et ne pensait qu'à s'évader. A 15 ans, elle découvre le cinéma, une véritable passion la gagne. Au début des années 1980, elle débarque à Paris et connait quelques débuts difficiles. Elle se souvient d'une critique acerbe d'une journaliste : "J'en ai pleuré toute une soirée, se souvient-elle, à l'époque je n'avais pas très confiance en moi, mais j'avais cette conviction que le métier de comédienne au théâtre c'était pour moi". Elle fait ensuite des rencontres déterminantes. Etienne Chatiliez la fait jouer dans "Tatie Danielle", Philippe Harel lui offre un rôle dans "Les randonneurs", mais c'est dans un répertoire plus dramatique que le public la découvre pleinement. Elle campe une Emma poignante atteinte du cancer, dans le film "Hauts les Coeurs!" de Sólveig Anspach.
A raison de trois films par an, Karin Viard explore sa palette d'actrice de blockbusters en films d'auteur. De Costa Gavras aux Visiteurs, elle rejoint avec naturel l'univers fantasque des Frères Larrieu. "Elle peut tout jouer, Karin n'a pas de blocage", affirme Jean-Marie, l'un des deux réalisateurs de "21 nuits avec Pattie". 

Se battre pour le combat des femmes

Sur le plateau de France 2, Karin Viard est rejointe par la chanteuse Louane avec qui elle a joué dans "La Famille Bélier" qui interprète son dernier titre "Si t'étais là".
Toutes deux sont signa­taires d'une pétition pour "plan d’ur­gence contre les violences sexuelles" faites aux femmes. L’ac­trice racon­te qu’elle aussi, à ses débuts, a subi bon nombre d’agres­sions sexuelles. "Agres­sée ou pas, c'est très compliqué, c'est très ancré, c'est l'idée que quand tu te fais siffler ce serait supportable si l'inverse était possible. Si tu vois un type et tu lui dis : 'Tu as un super beau cul' ça pour­rait marcher […] mais c'est toujours du même côté en fait… A mon arrivée à Paris, j'ai passé six mois à me faire harce­ler, violen­ter sexuel­le­ment trois fois par semaine, mais je pensais que c'était normal", témoigne la comédienne. 

 

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