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"Jean de la Lune" : le conte de Tomi Ungerer adapté au cinéma
"Jean de la Lune" est la première adaptation du célèbre conte de Tomi Ungerer. Le réalisateur Stephan Schesch avait déjà adapté un autre conte du célèbre graphiste iconoclaste, "Les Trois brigands". Hungerer, figure hors du commun qui n’a eu de cesse de bousculer les conventions sociales à travers son œuvre, fait également l'objet d'un documentaire "Tomi Hungerer - l'esprit frappeur".
Publié
Temps de lecture : 2min
Film d'animation de Stephan Schesch (France/Irlande/Allemagne), avec les voix de Tomi Ungerer, Katharina Thalbach, Michel Dodane
Synopsis : Jean de la Lune s’ennuie tout seul sur la Lune. Il décide de visiter la Terre. Un jour, il s’accroche à la queue d’une comète et atterrit chez nous. Le Président du Monde, persuadé qu’il s’agit d’un envahisseur, le pourchasse. Pour lui échapper, Jean de la Lune va devoir compter sur les enfants et ses amis… Libertaire
Après la très belle réussite d’« Ernest et Célestine », sorti la semaine dernière, « Jean de la Lune » confirme la bonne forme du cinéma d’animation européen, tout en marquant le pas face aux mastodontes Disney et Dreamworks qui tablent sur le tout numérique et le tout relief. L’adaptation du conte de Tomi Ungerer joue la carte du minimalisme graphique et de l’animation, mais pas celle du message réducteur.
Datant de 1966, le récit d’Ungerer porte en gestation toutes les revendications libertaires qui vont éclater partout dans le monde deux ans plus tard. Conte pour enfants, certes, il n’en reste pas moins éminemment politique, avec son dictateur mondial en quête de nouvelles conquêtes, ne trouvant rien de mieux qu’entreprendre celle de la Lune. Pendant ce temps, Jean, sélénite solitaire et mélancolique, s’accroche à une comète qui passait par là pour débarquer sur la terre. Ce qu’il ne savait pas jusque-là, c’est que les enfants se fiaient à lui pour trouver le sommeil… Indémodable
Conte philosophique interrogeant le regard de l’adulte sur l’enfant, et réciproquement, initiation politique et poétique, l’adaptation animée de Stephan Schesch correspond aux objectifs de Ungerer, à la fois profond dans sa démarche et économe dans son graphisme, tout en restant esthétique et percutant. Un mot sur la musique : l’utilisation récurrente d’extraits de ce tube de 1968, « In-A-Gadda-Da-Vida » d’Iron Butterfly, avec son interminable solo de batterie, très adapté aux scènes animées.
A entendre les réactions du jeune public, le message semble bien passer, tout comme l’émerveillement, intact.
Synopsis : Jean de la Lune s’ennuie tout seul sur la Lune. Il décide de visiter la Terre. Un jour, il s’accroche à la queue d’une comète et atterrit chez nous. Le Président du Monde, persuadé qu’il s’agit d’un envahisseur, le pourchasse. Pour lui échapper, Jean de la Lune va devoir compter sur les enfants et ses amis… Libertaire
Après la très belle réussite d’« Ernest et Célestine », sorti la semaine dernière, « Jean de la Lune » confirme la bonne forme du cinéma d’animation européen, tout en marquant le pas face aux mastodontes Disney et Dreamworks qui tablent sur le tout numérique et le tout relief. L’adaptation du conte de Tomi Ungerer joue la carte du minimalisme graphique et de l’animation, mais pas celle du message réducteur.
Datant de 1966, le récit d’Ungerer porte en gestation toutes les revendications libertaires qui vont éclater partout dans le monde deux ans plus tard. Conte pour enfants, certes, il n’en reste pas moins éminemment politique, avec son dictateur mondial en quête de nouvelles conquêtes, ne trouvant rien de mieux qu’entreprendre celle de la Lune. Pendant ce temps, Jean, sélénite solitaire et mélancolique, s’accroche à une comète qui passait par là pour débarquer sur la terre. Ce qu’il ne savait pas jusque-là, c’est que les enfants se fiaient à lui pour trouver le sommeil… Indémodable
Conte philosophique interrogeant le regard de l’adulte sur l’enfant, et réciproquement, initiation politique et poétique, l’adaptation animée de Stephan Schesch correspond aux objectifs de Ungerer, à la fois profond dans sa démarche et économe dans son graphisme, tout en restant esthétique et percutant. Un mot sur la musique : l’utilisation récurrente d’extraits de ce tube de 1968, « In-A-Gadda-Da-Vida » d’Iron Butterfly, avec son interminable solo de batterie, très adapté aux scènes animées.
A entendre les réactions du jeune public, le message semble bien passer, tout comme l’émerveillement, intact.
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