Cet article date de plus de trois ans.

Alexandre Astier sort "Kaamelott - Premier volet" douze ans après la série culte

Alexandre Astier sort mercredi 21 juillet le premier volet d'une trilogie de films "Kaamelott", la suite de la série devenue culte, diffusée sur M6 de 2005 à 2009. Le film bat déjà des records de prévente pour les places d'avant-première.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Alexandre Astier dans "Kaamelott - Premier volet" (SND)

Presque douze ans après la diffusion des derniers épisodes de la série, le premier volet de la trilogie Kaamelott sort en salles mercredi 21 juillet pour raconter "de gros virages dans le destin" du roi Arthur, incarné par Alexandre Astier, également à la réalisation. 

"Entre le début du film et la fin, le monde d'Arthur a totalement changé", a expliqué Alexandre Astier, touche-à-tout du cinéma et de la scène, peu avant la sortie de Kaamelott - Premier volet, un film attendu depuis des années par les fans. Avec 60 000 billets vendus en 24 heures dès l'ouverture des places d'avant-première, le film a battu un record de préventes pour un film français, confirmant un succès qui dure depuis 16 ans.

De l'interprétation au montage, Astier est sur tous les fronts

Car le projet a été évoqué par le créateur de la série dès la diffusion sur M6 des premières saisons. Kaamelott, version parodique de la quête du Graal, drôle avant de virer au sombre, a acquis le statut de programme culte de la télévision française (de 2005 à 2009, plusieurs rediffusions depuis).

"Dès la fin de la série, je savais que je ne ferais pas le film tout de suite, j'avais envie de faire autre chose", explique celui qui est tout à la fois compositeur, scénariste, réalisateur, producteur, monteur et interprète. Il a monté le film à domicile et une scène a été tournée une nouvelle fois dans son garage lors du confinement.

"Ce qui justifie l'existence de films, ce sont des gros chapitres" qui développent l'histoire, tandis que "la base de la série Kaamelott, ce sont des choses petites : deux, trois acteurs ensemble", rappelle le réalisateur, qui signe là son quatrième long métrage (dont deux adaptations d'Astérix et Obélix).

Uniquement des acteurs pour lesquels il a "envie d'écrire"

Doté d'un budget de 14 millions d'euros, le long métrage de deux heures réunit des acteurs de tous horizons : des historiques de Kaamelott (Lionnel Astier, Franck Pitiot), des invités de renom (Guillaume Gallienne, Alain Chabat, Sting), ou de jeunes acteurs repérés dans l'école de Joëlle Sevilla (mère d'Alexandre Astier, qui joue la belle-mère d'Arthur).

"Les acteurs que je fais venir sont des gens qui me donnent envie d'écrire pour eux", précise celui qui a écrit les répliques de la série, pour beaucoup devenues cultes. "C'est parce qu'ils sont ce qu'ils sont qu'ils viennent. Si je ne me suis pas planté, quand ils arrivent, ils trouvent un petit foyer".

Un "road movie" médiéval

Dans le film, le roi Arthur retourne en Bretagne, contraint et forcé, après un exil de dix ans, tandis que Lancelot du Lac (Thomas Cousseau) règne sans partage sur le royaume de Logre et veut capturer l'ancien roi. "C'est un road movie, l'histoire d'un mec qui revient de très loin", raconte le scénariste Astier. "On a tourné sur des bateaux, dans le désert, dans la neige..., c'est un long parcours."

"Je suis très amoureux des personnages qui ne veulent pas y aller", confie celui qui écrit et joue le roi Arthur. "Mon héros est les quatre fers sur la pédale de frein. Mais contraint et forcé, il va falloir qu'il s'assoie à une table". Ronde. "Son destin l'appelle dans un pays froid, rétrograde, réactionnaire, avec des racistes, des misogynes, des homophobes, un monde où sa modernité, héritée de sa jeunesse à Rome, passe pour de la faiblesse. Il n'est chez lui nulle part", explique-t-il.

Un film construit sur la musique

Alexandre Astier, qui a consacré un spectacle sur scène à Jean-Sébastien Bach (Que ma joie demeure !, 2012), a construit le film à partir de la musique qu'il a composée, et attendu "le plus tard possible pour écrire" le scénario. La musique revêt "un rôle omniscient et a un cran d'avance sur les personnages (...) Elle dit : Attention, voilà ce qui se pointe". Ensuite viennent dans l'écriture "les grandes arches de l'histoire" puis "les petits wagons : ce que les personnages disent".

Faudra-t-il attendre dix ans pour voir les chevaliers reprendre la quête du Graal? "Dans l'histoire que je vais raconter (pour le reste de la trilogie), le Graal est quelque chose de très concret", répond Alexandre Astier. Que les fans se rassurent, il ne faudra pas attendre dix ans pour le deuxième volet.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.