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"Adieu les cons" : Albert Dupontel et Virginie Efira dans une comédie entre deux eaux

L'acteur-réalisateur sort un septième film, fidèle à son style corrosif, dans une comédie pas toujours aboutie.

Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Virginie Efira et Albert Dupontel, devant et derrière la caméra de "Adieu les cons".  (Copyright Jérôme Prébois – ADCB Films)

Après Sandrine Kiberlain dans 9 mois ferme, Albert Dupontel "débauche" Virginie Efira dans Adieu les cons qui sort mercredi 21 octobre. Une nouvelle comédie aux résonances sociales dont il a le secret, acide et décalée, mais qui cette fois reste entre deux chaises, et ne convainc pas totalement.

Entre crédibilité et folie

A 43 ans, Suze Trappet apprend être atteinte d’une maladie incurable qui la condamne. Elle décide alors de retrouver l’enfant qu’elle a dû abandonner à 15 ans, sous l’injonction de ses parents. Elle croise au cours de son parcours de combattante JB, brillant informaticien qui vient d’être rétrogradé pour son âge. Avec un archiviste aveugle mais débrouillard, ils se lancent à la recherche de l’enfant perdu, âgé maintenant de 28 ans.Pour être efficace, le comique doit s’appuyer sur une ou des situations vraisemblables, dans lesquelles l’on se reconnaît. A moins de prendre le parti d’une absurdité totale. Bien ancré dans les drames que constituent l’annonce d’une maladie mortelle, et la mise au placard d’un employé qui en fait un burn-out, Adieu les cons enquille des événements peu crédibles, mais pas assez fous pour relever du non-sens.

Accumulation

Les Monty-Python, observateurs de la société anglaise qu’ils tournent en dérision par l’absurde, en sont les chantres, et une référence majeure d’Albert Dupontel. Le film est d’ailleurs dédié à un de ses membres, Terry Gilliam, qui fait une apparition dans le film. Adieu les cons multiplie les rebondissements et situations incongrues, comme cet archiviste paradoxalement aveugle, et ne rechigne pas à quelques scènes spectaculaires (poursuite, explosion).

Albert Dupontel et Virginie Efira dans "Adieu les cons" de Albert Dupontel. (Copyright Jérôme Prébois – ADCB Films)
Cette accumulation ne fournit pourtant pas le rythme si crucial à la comédie burlesque auquel s'identifie le film. On reste dans cet entre-deux, comme si des choix n’avaient pas été tranchés. Albert Dupontel et Virginie Efira forment cependant un duo qui fonctionne, même si les dialogues ne resteront pas dans les annales. C’est l’écriture, pourtant fondée sur un bon sujet, qui pèche. Comédie tragique, Adieu les cons est comme une fuite en avant qui ne trouve pas son but, à l’image de sa fin brutale.
L'affiche de "Adieu les cons" de Albert Dupontel. (Gaumont Distribution)

La fiche

Genre : Comédie
Réalisateur : Albert Dupontel
Acteurs :  Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Jackie Berroyer, Philippe Uchan, Michel Vuillermoz
Pays : France
Durée : 1h27
Sortie : 21 octobre 2020
Distributeur : Gaumont Distribution

Synopsis : Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu’elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.

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