"Miss Peregrine et les enfants particuliers" : Tim Burton entre délicatesse et grands effets spéciaux

Qu'il crée seul ou dans l'environnement plus formaté des grands studios hollywoodiens, ce qui est le cas pour Miss Peregrine et les enfants particuliers, Tim Burton reste un cinéaste unique. Adaptation du best-seller de l'écrivain Ransom Riggs, le dernier film du réalisateur américain arrive dans les salles obscures françaises mercredi 5 octobre.

De jeunes acteurs remarquables

Une nouvelle fois, Tim Burton donne à l'enfance le pouvoir de l'imaginaire. Sa différence, cette mélancolie qui s'évade dans le fantastique, le réalisateur la partage avec le personnage central de son film. Afin de tromper l'ennui, Jacob, jeune garçon rêveur, croit les histoires folles de son grand-père. Quand il parvient finalement à trouver la faille spatio-temporelle si souvent évoquée, il tombe sur des enfants aux pouvoirs magiques et en lutte contre des forces maléfiques.

Le récit est un peu trop complexe. Il alterne entre grands effets spéciaux et détails bien plus délicats. Comme il en a l'habitude, Tim Burton se révèle en totale empathie avec ces êtres différents : "Oui, je me sens proche d'eux, car je sais ce qu'ils ressentent sans dire un mot. C'est du feeling, explique-t-il. Parce que je me sens connecté à eux. Et qu'à l'intérieur d'elles-mêmes, la majorité de ces personnes ne se sentent pas étranges."

L'actrice française Eva Green tient le haut de l'affiche dans le rôle de Miss Peregrine, protectrice de ces êtres singuliers. Mais c'est surtout pour les enfants, tous remarquables acteurs, que ce film vaut le détour.