"Une nuit étoilée contre l'antisémitisme", le court-métrage de huit jeunes Limougeauds récompensé par le Grand prix Ilan Halimi
Un bonnet phrygien coiffé d'une cocarde bleu blanc rouge. Le logo du prix Ilan Halimi, gravé sur un trophée rectangulaire et transparent affiche la couleur, celle des valeurs de la République qu'il entend défendre et promouvoir : la lutte contre les stéréotypes et les préjugés racistes et antisémites. Florian Renon, Ian Alban Djaotombo et les six autres lauréats du Grand prix Ilan Halimi 2024 l'ont ramené de leur voyage à Paris et de leur propre aveu c’est un peu comme un César. La récompense décernée par le Premier ministre en personne vient distinguer le court métrage réalisé par ces huit jeunes Limougeauds intitulé Une nuit étoilée contre l’antisémitisme.
Une fois dans une vie
"C’est génial, c’est quelque chose qui arrive une fois dans une vie, confie Ian Alban Djaotombo, lauréat de 22 ans, ému et fier d'être ainsi récompensé. Rien que le fait de pouvoir aller une fois à Matignon qui est un haut lieu de la République, le fait de pouvoir partager ce film-là avec des personnes importantes, le fait qu’on ait reçu des félicitations, ça prouve qu’on a fait un très bon projet."
"C'est quoi le rejet de l'autre ? "
Le projet en question a été sélectionné parmi 45 autres films. Un court métrage réalisé en cinq jours il y a un an et demi. Renaud Fély, réalisateur lui aussi originaire de Limoges, encadrait le groupe de la Mission locale de Limoges Métropole.
"Au début on se met dans une salle et on réfléchit, explique le cinéaste. C’est quoi le rejet de l’autre, c’est quoi le racisme, c’est quoi la violence, la domination ? Comment on peut contourner ça, comment on peut être au courant ? On a commencé aussi à parler d’histoire, l’histoire du XXe siècle, le nazisme. Et après on essaye de voir comment on peut imaginer un récit."
Mêlant les peintures de Rembrandt, la poésie de Rose Ausländer, les images du Dictateur de Charlie Chaplin et leurs propres portraits, ces jeunes se sont fait les porte-parole des discriminés.
Les personnes qui ont la haine ou commettent des actes violents, ce sont des gens qui ont peur, qui ne comprennent pas et n’acceptent pas les différences. C’est assez curieux car on est tous différents. C’est ce qui nous rend unique, c’est ce qui crée de la richesse dans notre monde.
Florian RenonLauréat du Grand prix Ilan Halimi
Le court métrage primé a vocation à devenir un document pédagogique diffusé en classe de primaire ou au collège.
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