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Claude Brasseur, grand comédien gouailleur et séducteur, est mort à l'âge de 84 ans

Claude Brasseur, qui toute sa vie a alterné les rôles au cinéma, au théâtre et à la télévision, appartenait à une longue lignée de comédiens. Râleur, séducteur, gouailleur, il laisse derrière lui une pléiade de rôles marquants. 

Article rédigé par Valérie Gaget
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Claude Brasseur dans "Dandin" de Roger Planchon (1987)
 (NATHALIE ENO / COLLECTION CHRISTOPHEL/AFP)

"Je n'ai qu’une seule petite ambition. Ce qui m’apporterait une certaine satisfaction, c’est de faire partie de la nostalgie de demain", disait Claude Brasseur. Le comédien aura réussi son pari. Se faire un prénom dans une longue lignée de comédiens. Connu pour ses rôles dans Un éléphant ça trompe énormément, La Boum et Campinget récompensé par deux César, il est mort mardi 22 décembre à l'âge de 84 ans, a annoncé son agent à l'AFP.  

"Claude Brasseur est décédé ce jour dans la paix et la sérénité entouré des siens. Il n'a pas été victime du Covid. Il sera inhumé à Paris dans le respect des règles sanitaires et reposera aux côtés de son père [le comédien Pierre Brasseur], au cimetière du Père-Lachaise à Paris", a annoncé Elisabeth Tanner, à la tête de l'agence Time Art.


60 ans de carrière, une multitude de personnages

Fils d'une danseuse devenue comédienne, Odette Joyeux et du grand Pierre Brasseur, il sera happé à son tour par les feux de la rampe : "C’est pas simplement, il fut comédien, je suis comédien. C’est parce qu’il fut comédien que j’ai aimé ce métier et c’est parce que je l’aime que je suis comédien." Le grand public le découvre à la télévision en 1965 avec le personnage de Rouletabille mais c’est en 1971, dans Les Nouvelles aventures de Vidocq, qu’il s’impose vraiment.

Plus de 60 ans de carrière et une multitude de personnages. Alain Delon lui offre son premier grand rôle au cinéma dans Les Seins de glace en 1974. Claude Sautet fait ensuite appel à lui pour Une histoire simple avec Romy Schneider. Le réalisateur dira de lui : "C’est un comédien magnifique. Il n’est pas ombrageux… il est très enthousiaste."

Claude Brasseur et Alain Delon : "Les Seins de glace" de Georges Lautner (1974)
 (LIRA FILMS / BELSTAR PRODUCTION / COLLECTION CHRISTOPHEL)

Au cinéma, Claude Brasseur a tourné plus d'une centaine de films. Il obtient son premier César en 1977. Meilleur acteur dans un second rôle pour Un éléphant ça trompe énormément avec ses copains Guy Bedos, Victor Lanoux et Jean Rochefort. Le second viendra en 1980. Meilleur acteur pour La Guerre des polices. Ce grand sportif excelle dans les films d’action comme dans les comédies. Dans La Boum de Claude Pinoteau, il sera le papa un peu dépassé de Sophie Marceau. Dans Signes extérieurs de richesse de Jacques Monnet, il tombera amoureux de son contrôleur des impôts incarné par Josiane Balasko.


Claude Brasseur dans "Un éléphant ça trompe énormément" d'Yves Robert (1976)
 (ChristopheL/AFP)

Ces dernières années, Claude Brasseur avait souvent joué les râleurs. Comme dans la série des Camping de Fabien Onteniente. Ou encore dans L’Etudiante et Monsieur Henri d'Ivan Calbérac. 


Claude Brasseur dans "Camping 2" de Fabien Onteniente (2010)
 (Pulsar Productions / Pathe / Collection ChristopheL)

Ce passionné d'automobile a disputé six fois le Paris-Dakar aux côtés de son ami Jacky Ickx. Sa plus grande passion toutefois était le théâtre. Qui oubliera son face à face avec Claude Rich en 1991 dans Le Souper ? Ou encore son rôle de Clémenceau dans La Colère du Tigre ? Il avait transmis le flambeau à son fils Alexandre en 2007 dans une pièce de Sacha Guitry : Mon père avait raison. Claude s’en est allé mais l’aventure des Brasseur, comédiens depuis sept générations, elle, va continuer. 

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