<i>G.A.L.</i>, plongée dans les heures sombres du Pays Basque
Objectif avoué : "terroriser les terroristes". Quand le GAL est créé, au début des années 80, les attentats de l'ETA déchirent le Pays Basque. Initialement destinés à contrer cette offensive sanglante, ces Groupes Antiterroristes de Libération finissent par éliminer purement et simplement 27 nationalistes basques, la plupart réfugiés sur le sol français.
Une "guerre sale" qui remontera très haut : d'anciens policiers espagnols écroués révèlent que ces "galeux" étaient payés par Madrid. Plusieurs hauts fonctionnaires, dont le ministre de l'Intérieur espagnol de l'époque, sont condamnés à de lourdes peines de prison. Quant aux services secrets français, ils sont accusés par d'anciens protagonistes d'avoir vendu des renseignements aux membres du GAL.
C'est à cette page sombre de l'histoire française et espagnole que Miguel Courtois a consacré son nouveau film, à travers l'histoire de deux journalistes dont les articles contribuent à faire éclater le scandale.
_ Un sujet hautement politique et polémique, ce qui n'est finalement pas si courant chez les cinéastes de l'Hexagone - souvent moins enclins que leurs confrères américains à s'inspirer de l'histoire récente de leur pays.
Quatre ans après El Lobo, c'est la seconde fois que le réalisateur franco-espagnol plonge dans les heures sombres du Pays Basque.
Et c'est aux spectateurs de cette région que Miguel Courtois a réservé la primeur de son nouveau long-métrage, qui leur sera présenté ce soir. Deux semaines avant la sortie nationale.
Céline Asselot
G.A.L., avec José Garcia et Natalia Verbeke, est un film produit en partenariat avec France Info.
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