Vidéo Cannes 2024 : Camille Cottin et Augustin Trapenard discutent cinéma

Elle officie en tant que maîtresse de cérémonies au Festival de Cannes 2024. Camille Cottin revient sur ce moment où on lui a fait cette proposition : “Je pense que rien que la proposition est un peu vertigineuse. On commence par dire: ah non, non, non, non, non ! Puis cinq minutes après, on dit: bah si, si, si, merci”. Elle voit cette proposition comme “une preuve de confiance”. “Et c’est un lieu mythique, c'est un moment extraordinaire, il va y avoir ce jury incroyable, Greta Gerwig, Meryl Streep…” Durant cette quinzaine, Camille Cottin a “hâte” d’accueillir Greta Gerwig : “J'adore l'écouter parler de cinéma, de la période d'écriture qui est une torture, de cette petite voix qui lui dit “t’es pas capable, t’es pas capable” et qu'il faut surmonter. L'humilité et la sincérité avec lesquelles elle parle de la création, le fait qu'elle ait été danseuse et qu'elle explique qu’en tant que réalisatrice, sa caméra, elle la place comme si c'était un autre personnage dans la scène en essayant de la faire danser ses acteurs. Et puis bon, on est quand même sur un génie, parce que quand on regarde un peu son parcours, elle n'a même pas 40 ans, c’est fou”. 

“Quand on le fait, on y croit et on y croit ensemble”

Entre 2015 et 2020, Camille Cottin était l’une des grandes figures de la série “Dix pour cent”, qui se déroulait dans le milieu du cinéma. Depuis, l’actrice considère que le milieu a évolué : “Il y a eu quand même un mouvement social quand même assez important aux Etats-Unis, la grève des acteurs, des scénaristes, pour les protéger, comment continuer à travailler, que le cinéma puisse évoluer avec les plateformes, mais en protégeant les protagonistes majeurs, les acteurs, les scénaristes, l'intelligence artificielle... Voilà. Et puis le cinéma français, les prises de parole de plusieurs actrices, de garçons aussi, qui se manifestent, pour continuer à faire grandir le mouvement #MeToo, ici aussi, en France, et protéger les générations qui arrivent de certaines dérives”. Sa passion pour son métier, elle, est restée intacte. Ce qu’elle aime le plus : “l’échange”. “J'adore le collectif, donc collaborer avec le talent d'un acteur, d'une actrice, d'un réalisateur, de la costumière, le son, qu'on travaille tous ensemble à fabriquer un truc qu'on n'aura aucune idée de la tête que ça aura à la fin, mais en tout cas, quand on le fait, on y croit ensemble”.