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Festival de Cannes : Omar Sy plongé dans l'enfer des tranchées dans "Tirailleurs", en ouverture de la section Un Certain Regard

"Tirailleurs" de Mathieu Vadepied, avec Omar Sy, drame d'un père et d'un fils sénégalais projetés dans l'enfer des tranchées pendant la Première guerre mondiale, a ouvert mercredi la section Un Certain Regard du 75e Festival de Cannes.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
Omar Sy et Alassane Diong dans "Tirailleurs" de Mathieu Vadepied.  (Marie-Clémence David - Unité - Korokoro - Gaumont - France 3 Cinéma - Mille Soleils - Sypossible Africa)

C'est dans les tranchées de l'Est de la France durant la Première guerre mondiale qu'a débuté Un Certain Regard avec la projection du film de Mathieu Vadepied Tirailleurs. L'histoire d'un père et son fils sénégalais projetés dans l'enfer des combats à des milliers de kilomètres de chez eux.

Comme des centaines de milliers d'Africains, le jeune Thierno (Alassane Diong) est capturé dans son village en 1917 pour servir aux côtés des Français. Son père (Omar Sy, qui joue en peul, langue d'Afrique de l'Ouest) s'enrôle pour veiller sur lui.  Après Rachid Bouchareb dans Indigènes (qui se déroulait durant la Seconde guerre mondiale), Mathieu Vadepied filme, caméra à l'épaule, le destin broyé de ces hommes arrachés à leur terre natale pour combattre en première ligne, dans une région froide et inconnue, sous l'uniforme français.

"On n'a pas la même mémoire mais on a la même histoire", a commenté l'acteur star de Lupin sur Netflix, Omar Sy, également co-producteur du film, en présentation de cette soirée d'ouverture.

200 000 tirailleurs africains

Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, a confié que Tirailleurs était arrivé "assez tard en sélection" : "il y a des films comme ça qui deviennent une évidence".  Au-delà du fracas et de l'horreur de la guerre, Vadepied met au centre de son film la relation tourmentée d'un père et son fils. Face à Bakary qui veut juste ramener son garçon vivant chez lui, Thierno, galvanisé par l'ambition militaire, menace de lui échapper.

Les tirailleurs dits "sénégalais" (en fait venus de toute l'Afrique) sont montés au front aux côtés des poilus de l'Hexagone. Sur les 200.000 ayant combattu, 30.000 sont morts sur les champs de bataille de la Grande Guerre. "Les chiffres varient selon les sources", rappelle le dossier de presse du film, et "rares sont les livres, et encore moins les films, qui retracent leur histoire". Ce corps militaire a été dissout en 1960.

La sélection Un certain regard présente dix-neuf films dont, pour la première fois à Cannes, un long-métrage pakistanais.

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