La fin du Festival de Cannes approche. Le tapis rouge de ce vendredi 24 mai était le dernier avant la cérémonie de clôture et l'annonce du palmarès, samedi. La montée des marches était très politique avec le retour à Cannes du réalisateur Mohammad Rasoulof qui a fui l'Iran et l'entrée de Michel Hazanavicius dans l'animation avec un film sur la Shoah.
Le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof est venu défendre ce vendredi 24 mai en personne, à Cannes, son film en lice pour la Palme d'or, "Les Graines du figuier sauvage". C'est sa première apparition publique après avoir réussi à fuir clandestinement le régime de Téhéran. Grande voix du cinéma iranien qui n'a cessé de braver la censure, Mohammad Rasoulof n'avait pas mis les pieds à Cannes depuis 2017 et le prix Un Certain Regard pour "Un homme intègre", qui abordait la question de la corruption. Son nouveau film promet de déranger encore le pouvoir. Tourné clandestinement, le film suit un enquêteur iranien, qui vient d'être promu magistrat, et des femmes de trois générations différentes : son épouse, leur fille cadette, une étudiante, et la benjamine, adolescente. Sur le tapis rouge, le réalisateur était accompagné d'une partie de son équipe et de l'actrice iranienne Golshifteh Farahani.
Outre "Les Graines du figuier sauvage", le jury de Greta Gerwig allait visionner également, ce vendredi 24 mai, le dernier des 22 opus de la compétition, "La plus précieuse des marchandises", de Michel Hazanavicius ("The Artist"), un conte tragique sur la Shoah. Au départ, le réalisateur ne voulait pas s'emparer de cette période de l'histoire qui n'est pas facile à raconter et qui le touche particulièrement puisque sa famille est concernée. Mais il a été ému par l'ouvrage de Jean-Claude Grumberg, il a alors souhaité l'adapter en film d'animation. Un moyen d'évoquer ce sujet différemment et avec distance. C'est la première incursion de Michel Hazanivicius dans l'animation. "La plus précieuse des marchandises" est le seul film d'animation de la compétition officielle. Cela faisait plus de 15 ans que ça n'était pas arrivé, avec "Valse avec Bachir" d'Ari Folman, en 2008.
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