Ce qu'il faut retenir du palmarès du 67e festival de Cannes
La Palme d'or pour un film turc, Jean-Luc Godard récompensé pour la première fois et plusieurs déceptions... Francetv info récapitule.
Le jury a déjoué les pronostics. Le palmarès du 67e festival de Cannes a été dévoilé, samedi 24 mai. Si le film récompensé par la Palme d'or, Winter Sleep, du réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan, figurait parmi les favoris, d'autres prix et certains oublis ont de quoi surprendre. Francetv info récapitule.
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La demie-surprise : la Palme d'or à un réalisateur peu connu mais habitué du festival
Peu connu du public français, le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan est un pourtant habitué du festival de Cannes. Avec la Palme d'or pour Winter Sleep, il y a obtenu sa quatrième récompense. Il avait déjà reçu le Grand Prix à Cannes en 2003 pour Uzak et en 2011 pour Il était une fois en Anatolie, ainsi que le Prix de la mise en scène en 2008 pour Les Trois singes.
Son film, longue dissection psychologique d'un sexagénaire qui règne en maître sur un village d'Anatolie, figurait parmi les favoris.
La vraie surprise : le Prix du jury pour le Français Jean-Luc Godard
Adieu au langage, du Français Jean-Luc Godard, n'était sur aucune lèvre. Il a finalement reçu le Prix du jury, ex-aequo avec Mommy, du prodige québécois Xavier Dolan, 25 ans, donné favori pour la Palme d'or pour son film sur la relation entre une mère veuve et son fils adolescent.
C'est la première fois que le Festival de Cannes récompense la légende de la Nouvelle vague, le Franco-suisse de 83 ans, qui a refusé de se déplacer sur la Croisette.
Les Français ont raflé une autre récompense : le prix de la Caméra d'or (premier film) a été attribué à Party Girl, des Français Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis. Cette œuvre se situe entre fiction et réalité, puisque l'héroïne et sa famille y sont les acteurs de leur propre vie.
Les oubliés : les frères Dardenne et le Mauritanien Sissako
Deux jours, une nuit, des Belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, figurait parmi les favoris pour la Palme d'or. Les deux frères, qui ont déjà reçu deux fois la Palme à Cannes, repartent bredouillent. Leur nouvelle chronique sociale avait pourtant subjugué certains festivaliers.
Et leur actrice française, Marion Cotillard, qui joue le rôle d'une ouvrière dont l'emploi dépend de ses collègues, était pressentie pour le prix d'interprétation féminine, qui lui avait échappé en 2012 pour De rouille et d'os (Jacques Audiard). Le jury lui a préféré l'Américaine Julianne Moore pour son rôle d'actrice hollywoodienne hystérique et sur le déclin dans Maps to the stars du Canadien David Cronenberg.
Autre grand oublié du festival, le Mauritanien Abderrahmane Sissako son film de l'Afrique subsaharienne, Timbuktu. Ce plaidoyer contre un islam intransigeant s'était fait remarquer au début du festival et aurait pu constituer une audacieuse Palme d'or. Il repart, lui aussi, bredouille.
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