Festival de la BD d'Angoulême : Manga City fait toujours le plein

À l'occasion du festival international de la bande dessinée, un espace entièrement dédié au genre propose aux amateurs une immersion dans l’univers de la culture pop asiatique.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le pavillon Manga City de la 51é édition du Festival International de la BD d'Angoulême (Charente) (FRANCE 3 NOUVELLE-AQUITAINE)

Véritable phénomène en France, le manga séduit de plus en plus de lecteurs. Aujourd'hui, une BD vendue sur deux est un manga. Une passion qui n'a pas échappé au festival international de la BD d'Angoulême mais aussi aux libraires de la ville.

Au programme jusqu'au 28 janvier : des expositions, des séances de dédicaces avec des auteurs, des espaces scénographiés, des stands de produits dérivés, de spécialités culinaires et des animations, le tout dans une ambiance festive et familiale.

Le phénomène Manga à Angoulême
Le phénomène Manga à Angoulême Le phénomène Manga à Angoulême (France 3 Poitou-Charentes / J. Deboeuf / C. Guinot / A. Grignard / C. Pougeas)

Dans le quartier de la médiathèque Alpha, l'ambiance est totalement envahie par l'esprit nippon. Rebaptisé Manga Cityle lieu qui s'étend sur 3000 mètres carrés permet de déambuler dans l'atmosphère des grandes villes asiatiques. Le passionné du petit livre qui se dévore comme une planche de sushis peut librement flâner dans une bulle spécialement créée le temps du festival. L'occasion de découvrir les nouveautés des éditeurs et des professionnels.

Au fil des années, le manga est devenu un incontournable de la programmation du festival. "Il y a eu un développement assez significatif du marché. Cette culture n'a jamais été aussi forte et dominante au sein de la culture populaire", explique Fausto Fasulo, directeur artistique adjoint pour le manga au FIBD. Ateliers, conférences, projections et performances sont programmés sur les quatre jours de l’événement jusqu'à dimanche, sans oublier les célèbres défilés de costumes. 

Chez les libraires aussi

À Angoulême, la folie manga ne s'arrête pas à la fin du festival. Depuis un an, les passionnés du genre peuvent dénicher des petites pépites chez Manga Kat. Cette librairie, qui se place comme la plus grande du quart sud-ouest de la France, est entièrement dédiée à l'art du manga. Shōnen pour les jeunes garçons, Shōjo pour les jeunes filles, Seinen  et Josei pour les adultes ou Kodomo pour les enfants, au total plus de 26 000 références se côtoient dans les rayons.

Un petit prix qui ne dépasse pas les 8 euros, l'engouement pour les pays asiatiques, des séries qui tiennent en haleine les lecteurs, le manga cumule les ingrédients du succès. "Un manga c'est 20 tomes dans lesquels il y a des personnages partout, il y a des histoires vraiment complexes, et ce sont des bons livres tout simplement", assure Matthieu Saint-Denis  de la libraire Manga-kat. 

Les librairies traditionnelles ont embrayé le pas sur le phénomène manga et la culture japonaise. Désormais, on trouve des espaces spécialisés dans toutes les enseignes du livre. Dans la plus grande librairie d'Angoulême, la surface consacrée au genre a été multipliée par cinq en l'espace de six ans. "Ici, ça représente la moitié des ventes de bande dessinée", précise Joachim Viroulaud de la libraire Cosmopolite.

Et la flamme n'est pas près de s'éteindre, la France se place comme le deuxième pays consommateur de mangas au monde.

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