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Pékin soutient Athènes dans son combat pour récupérer les frises du Parthénon

Le président chinois Xi Jinping, en visite à Athènes, a déclaré soutenir la Grèce pour le retour des fameuses frises du Parthénon, conservées au British Museum à Londres.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les frises du Parthénon, exposées au British Museum à Londres (19 février 2018) (NICOLAS ECONOMOU / NURPHOTO / AFP)

Le président chinois Xi Jinping a affiché mardi 12 novembre son soutien à la Grèce, lors d'une visite d'Etat de trois jours à Athènes, pour le rapatriement des frises du Parthénon exposées actuellement au British Museum à Londres.

"Non seulement je suis d'accord avec le retour des frises du Parthénon mais je vous assure de notre soutien, parce que nous aussi nous avons de nombreuses oeuvres culturelles chinoises hors de notre pays que nous tentons de récupérer", a déclaré le président chinois, lors de sa visite au musée de l'Acropole, au dernier jour de son déplacement officiel à Athènes.

Les frises du Parthénon ont été saisies au début du XIXe par l'ambassadeur britannique à la cour ottomane de l'époque, Lord Elgin, et sont actuellement exposées au British Museum de Londres. Selon les Britanniques, les dirigeants ottomans en Grèce lui avaient accordé la permission de les emporter.

Londres a toujours refusé de rendre les frises

Le Royaume-Uni a toujours refusé de rendre à la Grèce ces plaques sculptées, qui ornaient le Parthénon, temple construit à Athènes au 5e siècle avant J-C. La capitale grecque s'est pourtant dotée en 2009 d'un musée ultra-moderne pour les accueillir.

Pour Athènes, la permission d'emporter les frises en question a été accordée par l'occupant et non par la Grèce et n'est donc pas valable. La Grèce, qui réclame le retour des frises du temple antique depuis une trentaine d'années, a bénéficié de la médiation proposée par l'Unesco pour aider les deux pays à régler leur différend sur la restitution des frises mais celle-ci n'a jamais abouti.

Un recours en justice contre le Royaume-Uni avait même été étudié par les gouvernements grecs précédents, le dossier ayant été confié notamment à l'avocate Amal Alamuddin Clooney. Mais le précédent gouvernement d'Alexis Tsipras avait finalement voulu privilégier la "voie diplomatique".

Le nouveau Premier ministre Kyriakos Mitsotakis élu en juillet a fait une demande officielle de prêt de ces frises pour la commémoration du bicentenaire de l'indépendance grecque en 2021. La même demande a été faite à Paris pour un morceau de la frise représentant une bataille mythique entre les centaures et les hommes, conservé au musée national du Louvre.

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