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Les machines extravagantes de Gilbert Peyre à la Halle Saint Pierre

Le plasticien Gilbert Peyre, poète et bricoleur, expose ses drôles de créatures à la Halle Saint Pierre, à Paris. Un voyage dans un monde enchanté animé par des automates inventifs, drôles et poétiques.
Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Nounours pisseur, l'un des automates de l'exposition 
 (Gilbert Peyre )

En 1997, le monde artistique découvrait le travail de Gilbert Peyre à la Halle Saint Pierre, au pied de la Butte Montmartre à Paris. Près de 30 ans après, Gilbert Peyre revient sur les lieux de son premier succès avec de nouvelles machines articulées. Une exposition à découvrir jusqu’au 26 février 2017.  

Reportage : P. Sorgues / I. Audin / G. Guillot

Un monde poétique et mécanique

Gilbert Peyre se définit comme un électromécanomaniaque. "Maniaque, parce que, j’ai le souci du détail", explique t-il. Effectivement, dans son atelier d’Aubervilliers, l’artiste peaufine ses personnages animés fabriqués à partir de ferraille, de mécanique, de pneumatique et d’électronique. Gilbert Peyre fait danser jupe et pantalon sur un air de rock, invente un automate haltérophile, anime des animaux, des ours en peluche... Il redonne vie à des objets. "En fait, il va puiser dans le monde des laissés pour compte, explique Martine Lusardy directrice de la Halle Saint Pierre. Il les réanime en insufflant la vie et la mémoire à ces objets perdus". Le tout avec beaucoup d’humour.

Le Roi cochon, 1992-2000, automate électromécanique 
 (Gilbert Peyre, photo David Damoison)

Gilbert Peyre, un autodidacte

Gilbert Peyre est né en 1947 dans les Alpes de Haute-Provence. Très vite, il préfère construire ses propres jouets. A 16 ans, il passe son CAP de serrurier. Métier qu’il n’exerce que 6 mois. A 22 ans, il est garçon de café à Paris et réalise ses premières sculptures figuratives.

À trente ans, il franchit une étape importante : il fabrique des jouets à roulettes à base de boites de conserve récupérées, qu’il vend aux puces de Clignancourt. À la fin des années 1970, il s’installe dans une petite boutique à Montmartre, où il présente d’étranges sculptures-jouets articulées. Le public commence à trouver à sa création une valeur artistique.
Le Coq, 1993-2013, automate électromécanique
 (Gilbert Peyre, photo memento-mori)

Des premières expositions …à la scène  

Dès 1987, ses sculptures animées sont montrées à la Halle Saint Pierre puis à la galerie Mostini et à la galerie Duval-Dunner. Dans les années 1980 et 1990, il participe à de nombreuses expositions collectives (Fiac, Fondation Cartier, Musée Bourdelle, Galeries Le Chanjour, Lara Vincy...). Au cours des années 1990, il s’initie à l’électromécanique. La technologie lui permet d’envisager des mises en scène ambitieuses. Au début des années 90, ses œuvres montent sur scène, dans des spectacles chorégraphiques qu’il intitule "sculpturOpéra". Le cinéma fait également appelle à son génie. Ses automates sont les vedettes de "Micmacs à tire-larigot", un film de Jean-Pierre Jenet sorti en 2009. 

Les "sculpturOpéra" de Gilbert Peyre  

 

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