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Les insectes géants du sculpteur François Chapelain-Midy se posent au Jardin des Plantes à Paris

C'est la première fois qu'une trentaine d'oeuvres du sculpteur disparu en 2007 sont exposées dans les grandes serres du Jardin des Plantes, jusqu'au 6 janvier.

Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Bronze de François Chapelain-Midy au Jardin des Plantes (MNHN - F-G.Grandin)

François Chapelain-Midy était passionné par les insectes. Une trentaine de ses sculptures en bronze sont exposées dans les galeries du Jardin des Plantes à Paris. Carapaces et sortilèges est à voir jusqu'au 6 janvier 2020.

Exposition de François Chapelain-Midy au Jardin des Plantes
Exposition de François Chapelain-Midy au Jardin des Plantes Exposition de François Chapelain-Midy au Jardin des Plantes

Difficile d'imaginer plus bel endroit que cette "cathédrale de verdure" comme l'appelle son épouse Mireille, pour exposer les insectes de bronze nés sous la main de François Chapelain-Midy.

Changer le regard des hommes

C'est parce que le couple a quitté Paris pour s'installer dans un moulin du sud de l'Oise que la trajectoire artistique du sculpteur formé à l'école Boulle a bifurqué. Un jour il a trouvé dans la terre une courtillière, un insecte nommé aussi grillon-taupe et considéré comme un des "ennemis" des jardiniers.

Il était ému comme si c'était le plus beau cadeau de Noël qu'on avait pu lui offrir. Il s'est dit : il faut que je fasse quelque chose pour changer le regard des hommes sur ce monde des insectes si souvent mal aimés

Mireille Chapelain-Midy

Pour autant, François Chapelain-Midy n'a pas fait oeuvre d'entomologiste. Il n'a pas cherché à reproduire fidèlement les insectes. Ce qui le fascinait chez eux c'était leur forme. "Quand j'ai enlevé les pattes et les antennes qui, moi, me gênent, on retrouve des formes pures et j'aime bien tourner autour," confiait-il à des journalistes en janvier 2004.

Aider à comprendre la nature

C'est la première fois que le Museum d'histoire naturelle accueille une exposition dans ses serres. Il faut y voir une démarche d'éveil des consciences à l'heure où les espèces d'insectes disparaissent en quantité inquiétante.

C'est un travail sensible et je pense qu'une approche de la nature par le sensible est extrêmement importante. C'est une façon de se l'approprier, d'en comprendre les valeurs et les richesses.

Eric Joly

Directeur général délégué aux musées et aux jardins botaniques et zoologiques

Carapaces et sortilèges au Jardin des Plantes, Paris jusqu'au 6 janvier 2020

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